Encore un que j’ai laissé de côté il y a quelques temps car musicalement ce n’était plus çà, mais alors plus du tout (souvenez-vous Eat me, Drink Me).
Avec Born Villain, le révérend se refait presque une virginité en proposant un nouvel album de Marilyn Manson mais autrement.
Dans ce huitième album on y retrouve tout ce qu’on aime chez lui… enfin presque tout. En effet exit les torrents de violence et d’agression, avec le temps le petit Brian est plus posé, plus mature dans son approche de ce qu’il se plaît à dénoncer à longueur d’albums.
Si le son et le style sont immédiatement reconnaissables, le tout surprend par son tempo relativement lent, ses phrasés parfois proche du « spoken words » et ses ambiances. Côté ambiance il y a à boire et à manger. Parfois très réussi, donnant un côté un tantinet lounge et malsain juste ce qu’il faut, parfois simplement loupées car n’apportant rien. Un peu à l’image des compos qu’elles accompagnent.
Si les 2/3 premiers titres sont convaincants, on tombe ensuite dans un enchaînement de titres inégaux qui annoncent beaucoup et donnent en fait bien peu. Plus on avance dans l’album, plus on a le sentiment de se trouver face à un Mecanical Animal du pauvre… pour mieux se dire au titre suivant qu’on a tout faux. Manson réussi à complètement nous perdre en cours de route – pour mieux cacher la misère? je n’irais pas jusque là mais il y a des chansons qui sont pour le moins déroutantes, The Garderner notamment, et qui sont simplement géniales. Sérieux… Manson qui fait un titre limite Pop! Même ses reprises de hits du top 50 sont plus glauques que ça! Et ça continue sur la même alternance de bons et de moins jusqu’au titre final avec un invité de luxe: Johnny Depp. Le résultat est You’re So Vain, certainement une des meilleures chansons de l’album, je trouve dommage de l’avoir planquer au fond de la tracklist tant elle méritait mieux eu égard à ce qu’on a du se farcir avant d’arriver jusqu’à elle.
Born Villain est plus marqué que jamais par son parcours personnel, sa musique est aujourd’hui plus qu’à tout autre époque de sa carrière est à l’image de son état moral du moment. Si vous suivez et que vous adhérez à ça, vous apprécierez cet album pour qu’il est: un Manson, excellent dans les bons moments, passables dans les mauvais mais toujours surprenant.
Je suis assez agréablement surpris.