Si il y en a bien un que j’avais enterré (artistiquement s’entend) depuis un moment, c’est bien Marilyn Manson. Elle est loin la période où le sieur Warner faisait peur à tout le monde, à tel point qu’on l’aurait presque cru ranger et gérant tranquillement sa fin de carrière entre 2 concerts sur Sunset boulevard. Il n’en est rien.
En effet, après les relatifs échecs de ces derniers opus – je dis bien relatif surtout si l’on compare à ce qu’il a pu faire le passé, Manson s’est fait plutôt discret, continuant d’officier et de faire ce qu’il sait faire de mieux: faire l’acteur. Que se soit sur scène ou dans diverses collaborations télévisuelles (Sons Of Anarchy notamment).
Après les médiocres Eat Me Drink Me, The High End Of Low et Born Vilain, le voilà avec un neuvième album intitulé The Pale Emperor.
Et c’est vrai qu’il est bien pale cet empereur même si il faut bien reconnaître qu’il a repris des couleurs. Pourquoi je dis ça? Parce que si vous avez aimé la période faste du groupe, vous allez trouvez ici votre bonheur, l’aspect extrême en moins. En effet, il semble que MM ait pris le parti de faire un album reprenant le meilleur de son son tout en l’accolant à des morceaux plus Rock, clairement influencé par ses productions récentes.
Si le résultat est plaisant à écouter, il est hélas assez peu inspiré tant tout ce que l’on entend semble avoir déjà été utilisé auparavant – voir Killing Strangers. Pour être plus précis, le recyclage semble surtout concerné Mechanical Animal tant les sonorités sont similaires (The Third Day Of A Seven Day Binge). Le ventre mou de l’album passe même si à partir de Birds of Hell Awaiting on commence à trouver le temps long, les compos ayant du mal à se renouveller. Seule la fin semble proposer quelque chose d’original mais j’ai énormément de mal à accrocher à son délire acoustique – qui n’est pas ailleurs présent que sur la version Deluxe de l’album. Ce qui ne sera pas un grand manque pour la version standard – ceci dit sans méchanceté aucune.
Déçu sans vraiment l’être, car je n’en attendais pas grand chose au final, The Pale Emperor fait le taff mais laisse tout de même cette désagréable impression que Marilyn Manson n’a plus rien à dire et qu’il se répète. Dommage.