Par où commencer? Par les présentations peut-être… non ? Donc le groupe s’appelle Mnemic et nous vient du Danemark et… je suis complètement dérouté par leur album d’où ma difficulté à pondre une chronique correcte (jusqu’à présent du moins) de leur disque.
Comment présenter ça simplement ? Imaginez que Meshuggah fasse un gosse à Fear Factory et que le résultat sonne nordique (guitare, style) avec des syncopes et un chant plutôt typé ricain. Voilà, en gros Mnemic c’est ça mais en plus court je peux aussi dire que c’est du gros cyber métal qui dépote.
Au-delà de ce constat légèrement simpliste, il faut réellement arriver à passer le stade la première écoute qui peut-être rebutant (un peu comme pour un Meshuggah) tant la musique est dense et complexe. On se trouve parfois bien loin du simple couplet/refrain/couplet/refrain avec des structures complexes et des arrangements très originaux mais qui pour certains sentent parfois un peu le réchauffé.
A la fois hyper agressif et complètement planant, les morceaux se succèdent en alternant les titres courts et les chansons fleuves, le tout étant syncopé (guitares lourdes et hachés / passages de batterie rappelant FF) et avec des ambiances sublimes qui lorgnent parfois du côté de l’électro. Blood Stained étant la parfaite symbiose des 2 avec en plus un chant qui sait se faire lui aussi mélodique mais qui peut partir très facilement dans un registre plus hardcore. Tout cela bien entendu prend sa dimension grâce à ses samples sur lesquels un travail prodigieux a été effectué tout au long des 9 titres. Oui 9 titres ça semble court mais vous en aurez quand même pour 50 minutes (le morceau le moins long faisant tout de même 4 minutes).
Au final on se retrouve avec un premier album plus que réussi qui ravira selon moi les amateurs de Fear Factory et qui comblera sans nulle doute le vide laissé par le groupe californien.
Un petit bémol cependant, le groupe en garde peut-être un peu trop sous le pied car on sent de temps à autres qu’ils ne sont pas allés jusqu’au bout de leur idée. Espérons que le second opus comblera ce petit manque sinon c’est du tout bon.