On prend (presque) les mêmes et on recommence.
Je dis presque les mêmes car Mushroomhead a une nouvelle fois lancé une partie de chaise musicale dont eux seuls ont le secret. Entre les procès avec les anciens membres, les changements de postes, le retour d’un ancien et la promotion canapé, ça mériterait presque un article à part entière. Passons.
Musicalement, Call The Devil reprend les choses exactement là ou A Wonderful Life les avait laissé. Mushroomhead, enfin surtout Steve Felton qui est le seul survivant du groupe original et de fait le taulier, a décidé de continuer sur la lancée expérimentale de l’album précédent. Nous sommes donc sur ce mélange improbable de mauvais Faith No More et de Metal « alternatif » (terme fourre tout).
Commençons par ce qui fonctionne.
Quant à ce qui ne fonctionne pas, je pourrai faire un inventaire à la Prévert mais je me contenterai d’aborder les thème suivants: les compos, la prod et le chant.
Comme il est de coutume avec Mushroomhead, on passe de plans tout à fait correct sans être fou à des trucs tout à fait quelconque. Ca fait des années que ça dure, m’est avis qu’on ne les changera pas/plus sur le sujet. Les meilleurs titres de l’album (ou les moins mauvais) font datés et sonnent des titres Nu Metal du début des années 2000. Aucun problème avec ça, faut juste que ce soit assumer.
La prod, signée Steve Felton, fait elle aussi datée, bloquée à la même époque que les compos. A ceci près que ce qui était acceptable il y a 20 ans ne l’est plus aujourd’hui, surtout pour un groupe avec autant d’expérience. Ce son de caisse claire et ces guitares qui bavent font vraiment amateur. Si c’est voulu, c’est très très discutable.
Enfin le chant. Ils sont désormais 3. Scott « xtriker » Beck (le petit dernier), Steve Rauckhorst (en poste depuis 2018) et Jackie LaPonza (qui occupe une chaise depuis 2013). Pour faire simple: pas un pour rattraper l’autre. Le chant de Rauckhorst est générique au possible, Beck est limite faux en permanence et Jackie… occupe une chaise.
Pour résumer, sorti de Torn In Two qui est à peu près le seul titre correct de ce long album, Call The Devil n’est pas bon.