Hop! Un supergroupe de plus! Enfin super… Seulement 40% du groupe est connu et 50% de ces 40% est vraiment super.
Bref troisième album pour ce groupe qui tente de se faire une place en prenant celle de Devildriver.
Alors, qui qui dont que c’est qui est super (ou pas) dans Pitch Black Forecast? Hé bien en dehors des 3 inconnus qui sont aux guitares et à la basse, on retrouve Jason Popson (aka J Mann – chanteur chez Mushroomhead) et surtout à la batterie maître Gene Hoglan. Ne me demandez pas comment il s’est retrouvé là, sachez simplement qu’il y est et que sa présence est remarquée. Bon ceci dit, ça ne doit pas être si moisi que vu les prestigieux invités qui viennent pousser la chansonnette sur l’album.
Vous aimez le gros Metal ‘ricain légèrement thrashisant qui distribue les taquets sans trop poser de questions? Alors vous êtes au bon endroit. Pitch Black Forecast fait le tabassage en règle, sans trop de finesse ni d’originalité d’ailleurs. Ca avoine pour avoiner et… parfois on aimerait bien que ça varie un peu les plaisirs. En effet, on ne doit les quelques morceaux sortant un peu du lot qu’à la présence des invités. Sur Open Letter To God, Devin Townsend vient faire du Devin Townsend et à le bon goût d’achever le foirage d’un morceau pas tip top qui a en plus la lourde tâche d’ouvrir l’album. Sur la suivante il y a M Shadows d’Avenged Sevenfold, je n’en parlerais donc pas, c’est dans mon contrat, dès qu’il y a Avenged Sevenfold: black out. Sautons ensuite directement à So Low, sur laquelle on retrouve (avec grand plaisir) Randy Blythe de Lamb Of God pour un morceau cousu sur mesure qui groove un maximum – big up à maître Hoglan pour ce roulement démoniaque. Blythe fait du Blythe en poussant son célèbre rugissement, c’est efficace à défaut d’être nouveau et ça fait de So Low un des meilleurs titres de l’album. Dernier invité, Human Furnace, hurleur chez Ringworm, qui vient vient achever le courageux qui aurait atteint le neuvième morceau de l’album avec un titre qui m’épuise rien que d’en parler tellement il savate. Le reste oscille entre le bon et le très mauvais – je parle ici des 4 titres bonus de l’édition limitée qui sont une véritable horreur et qui plombe le truc. Sans ça le reste se laisse écouter gentiment.
Très honnêtement je ne me suis intéressé à ce disque que parce que Maître Hoglan y participe et le moins que l’on puisse dire c’est que c’est lui qui clairement le plus value du groupe. Son jeu de batterie venu de l’espace mammouth et surtout sa versatilité contribue grandement à l’efficacité des titres Pitch Black Forecast. Si on excepte le blast, il passe en revue toute la palette de son jeu, on reconnaîtra donc sans peine des plans déjà entendu chez Testament et surtout Strapping Young Lad. Les 3 autres font plutôt bien le taff parce que ça joue plutôt vite et il faut par moment suivre les changements de rythme qui arrive sans prévenir. Reste pour moi ce qui est à la fois une énigme et une petite déception: le chant. Popson a déjà démontré chez Mushroomhead qu’il savait faire autre chose que bêtement beuglé. Après il est certain que son rap serait ici un peu hors sujet (encore que) mais j’aurais aimé que ce dernier varie au moins un peu, juste un tout petit peu sa ligne de chant. Son chant hurlé et monocorde est fait tiqué dès le premier titre. Dès qu’on l’entend on se dit que tout un album avec un hurlement forcé de la sorte ça ne va pas être possible. Bon en fait si c’et possible mais ça gâche un peu le plaisir.
Pitch Black Forecast me fait énormément penser à Devildriver par certains aspects. Ca veut tellement mettre des patates à tout le monde que ça en oublie de varier un peu les plaisirs. Et comme Devildriver, au milieu de titres moyens on en trouve de très bons.
As The World Burns est globalement sympa sans casser 3 pattes à un canard et est accessoirement un bon palliatif à un Devildriver qui arrêté d’être bon il y a 3 albums de ça.
A écouter aussi pour la prestation de Gene Hoglan qui est aussi écœurant qu’à son habitude.