Après le diptyque Power Of The Damager/Power Of The Damn Mixxxer, Prong revient avec Carved Into Stone, 10ème album qui sent bon la grande époque du groupe.
C’est ça que c’est bon!
Dire que les 2 prédécesseurs sont des albums plus que moyens relève de l’euphémisme, c’est pour quoi Tommy Victor a pris sur lui de relever le niveau non pas d’un mais de plusieurs crans. Et le bougre a réussi son pari avec Carved Into Stone.
Prong c’est l’art d’écrire un riff basique mais foutrement sexy et de lui coller un rythmique groovy en fond le tout dans un seul but: faire taper du pied. Et oui mes petits amis, Prong y est parvenu avec ce disque lorgnant clairement du côté de Cleansing et Rude Awakening. Car qu’on se le dise, en écoutant ce disque, si on y retrouve pas des sonorités familières et des arrangements faisant penser aux 2 albums sus-nommés, on ne les retrouve jamais. Je pense notamment à des titres comme Keep On Living In Pain dans lequel je retrouve l’ambiance glaciale de Rude Awakening ou bien Revenge…Best Served Cold.
Je parlais plus haut de riff basique, celui d’Ammunition est une merveille du genre. Incisif et méchant bien comme il faut, il est représentatif de ce qui existe de mieux chez Prong. Plus généralement, tout l’album bénéficie de ce retour aux sources proposant ainsi un tout homogène et de qualité. Jouant sur les temps et les ambiances, Tommy Victor et ses nouveaux petits copains de jeu (Alexei Rodriguez à la batterie et le mercenaire Tony Campos à la basse) nous pondent un disque qui se veut plus « prong-ien » que jamais et dans la droite des premières opus du groupe, le côté punkisant en moins.
Les 42 minutes passent comme une lettre à la poste et si j’avoue avoir un peu décrocher sur le morceau donnant son titre à l’album, les 3 chansons restantes se sont chargées de me remettre sur le droit chemin.
Bien mixé, avec un son de guitare aiguisé mais rugueux juste ce qu’il faut, Carved Into Stone signe le retour en force d’un groupe culte du début des 90’s. Et franchement, ça fait du bien.