Il y a bientôt 4 ans nous quittait Ronnie James Dio, immense chanteur d’un mètre soixante trois, au charisme hors norme et à la voix sublime. Tour à tour chanteur de Black Sabbath, Rainbow ou Heaven & Hell, ce monument du Heavy Metal méritait bien un tribute où se bouscule le gratin de la scène mondiale.
Car oui en regardant les noms figurant sur le tracklisting, c’est peu de dire que tout le monde ou presque a voulu apporter sa pierre à l’édifice. En effet, peu de tribute album (hormis peut-être le Nativity In Black premier du nom) peuvent se targuer d’avoir Anthrax, Metallica, Scorpions, Tenacious D, Motörhead ainsi que toute une tripoté de super groupes réunis pour l’occasion pour proposer du contenu.
Pour le coup, ce tribute ce veut on ne peut plus respectueux de l’oeuvre du grand Ronnie. La seule fantaisie du disque est bien entendu l’oeuvre de Tenacious D qui s’offrira un solo de flûte en lieu et place des cuivres de l’originale sur The Last In The Line. Et quand je dis respectueux, certaines reprises sont parfois de simple copie carbone des titres originaux, j’en veux pour preuve Neon Knights sur laquelle Belladonna & co s’en donnent à coeur joie et même si on reconnaît le riffing si particulier de Scott Ian, il est difficile de dire qu’Anthrax s’est approprié le titre. Ceci dit, quand une chanson est bonne, pas besoin d’en faire des caisses. Le medley signé Metallica fonctionne quant à lui plutôt bien – j’approuve le choix de le conclure sur Kill The King) et les divers super groupes s’en sortent également super bien, je pense notamment à celui regroupant Oni Logan, Jimmy Bain, Rowan Robertson et Brian Tichy qui propose une version de I absolument extra ainsi qu’aux interprètes de Man On The Silver Mountain (ce groupe de fou!!!!).
Au chapitre ovni on peut citer Motörhead qui fait du Motörhead avec Lemmy aux choeurs et Biff Byford au chant (SHOCKING).
A côté de ça, on peut ergoter sur la présence de titres déjà connus depuis un bon moment, le Holy Diver de Killswitch Engage usant ma platine depuis 2006 (quand même!). Mais pour moi les seuls « vrais » bémols sont les reprises chiantissimes interprétées par Scoprions et Doro ainsi que la légère faute de goût signé Jasta sur Buried Alive. Quant au fait que le disque occulte toute la période avec Elf, on va dire que c’est un mal pour un bien.
Sinon rien à dire, l’hommage est beau. Il devrait toujours en être ainsi.