Scar The Martyr est le premier album de Scar The Martyr, nouveau super groupe qui vend du rêve sur le papier et que Roadrunner Records, un peu en perte de vitesse ces derniers temps, se propose de nous faire découvrir.
Roadrunner se cassant plus ou moins la gueule, il ne faut pas chercher bien loin dans les groupes encore présent chez eux pour trouver sur quel cheval le label est prêt à miser les quelques deniers qui lui restent. En l’occurrence, la vache à lait est (encore une fois) Slipknot et plus précisément son batteur Joey Jordison, cerveau du projet.
Le petit batteur a, ces dernières années, pris une toute autre dimension au fil de ses collaborations et des amitiés qu’il a su noué dans la grande famille( sic) du Metal US.
Pour cet album, il a débauché rien de moins que Kris Norris (guitare, ex-Darkest Hour), le revenant Jed Simon (guitare, ex-Strapping Young Lad) et Chris Vrenna (clavier, ex-NIN). Ouais rien que ça… Pour la basse et le chant, 2 illustres inconnus sont recrutés et advienne que pourra. Le résultat est Scar The Martyr, un album aux tonalités électro indus, une sorte d’enfant bâtard de White Zombie et Filter, la facilité en plus.
Car c’est bien la facilité qui rend cet album décevant étant son potentiel. Si je vous dis: refrains en chant clair, son heavy juste ce qu’il faut pour passer en radio aux USA, plans hyper catchy et claviers qui sonnent déjà vu, vous comprendrez aisément qu’on est très très loin de la baffe du siècle en matière de créativité tellement tout y est prévisible et convenu.
C’est hyper bien fait, superbement produit, impeccablement interprété, ça fera le taff en bagnole ou en fond pendant une soirée, ça paiera aussi les factures des musiciens et accessoirement ça renflouera un peu les caisses de Roadrunner mais je doute sincèrement qu’on se souvienne de Scar The Martyr d’ici à 2014 – je veux dire une fois qu’ils auront fini la probable tournée qu’ils feront.
Voila voila voila… que dire de plus? Que sur la fin on s’fait un peu chier?