Pour son dixième album, j’attendais Testament au tournant. Pensez donc, maître Hoglan est de retour à la batterie – une première depuis Demonic – autant dire que ce Dark Roots Of Earth avait tout pour plaire.
Sauf que dans les faits, dire qu’on s’y ennuie est un peu exagérer certes mais on ne peut pas dire qu’on ait envie de tout envoyer valser non plus.
Pourquoi? Parce que les compos sont simplement mollassonnes. Ce qu’on attend d’un titre de Testament c’est qu’il vous en mette une petite, puis une moyenne, puis une grosse dans la carcasse et qu’on finisse le morceau sur les rotules. Là au mieux ça se produit une fois ou deux et encore.
Oui il y a de très bon moments (Rise Up) et ça reste du Testament pur jus mais il n’y a rien à faire, je n’accroche pas à ce disque. Même les chansons censées être les plus efficaces car singles sont en roue libre et semble facile (True American Hate), comme si Testament ne c’était pas trop forcé niveau composition. C’est d’autant plus dommage que côté exécution, il n’y a rien à redire. Mais alors rien du tout. La paire Skolnick/Peterson est toujours aussi géniale, Greg Christian vrombit comme jamais, Hoglan vous savez ce que j’en pense et Chuck Billy est plus « billyesque » que jamais, la prod est superbe mais… voilà quoi.
Le rendu live des nouvelles compos n’a fait que me confirmer dans cette impression qu’il y a un truc qui cloche. Ca vous plombe une setlist quand c’est calé au milieu « des classiques » du groupe. Fort dommage car certaines prises individuellement sont pas mal mais une fois mises bout à bout, pas moyen.
Quant aux 4 chansons bonus de la version dite collector (Dragon Attack – Queen, Animal Magnetism – Scorpions, Powerslave – Iron Maiden, Thrones Of Thorns extended), je trouve qu’elle n’apporte pas grand chose si ce n’est de fait durer en longueur un album que je trouve déjà trop long.
A mon sens, Dark Roots Of Earth ne tient carrément pas ses promesses. C’est pas mauvais mais ce n’est pas ce que j’attends de Testament. Ou alors il faut peut-être que j’arrête d’attendre un Gathering bis. Tiens je vais aller me le réécouter histoire de bien remuer le couteau dans la plaie.
