Souvenez-vous…il n’y a pas si longtemps… quand vous étiez chez mémé pendant les grandes vacances et que vous étiez forcé de regarder La Chance Aux Chansons avec Pascal Sevran et son camarade super gay Tintin. Vous n’avez jamais pardonné à vos grand parents ce supplice et vous avez envie de vous vengez. Ben voilà l’arme idéale : Dissimulate de Berzerker. Un disque pour les Hommes, les vrais, ceux ont du poil sur le torse, qui ouvrent les bières avec les dents et qui dorment sur un matelas clouté, bref un truc pour les gros tatoués qui jouent sur des guitares en pierre, avec des micros en bois et dont la batterie marche au diesel.
Oui Berzerker c’est du death méchant qui tache… et FRANCHEMENT je me demande quels problèmes les mecs de ce groupe ont pu avoir dans leur enfance. Non parce que pour sortir un truc pareil faut avoir un sérieux problème de ventilation dans la calebasse. Les satanistes et autres gogolitos qui peuplent la scène métal, eux je peux les comprendre et trouver quelque chose dans ce qu’ils font MAIS LA… là… c’est désespéré. Ha si je sais ! C’est parce qu’ils sont australiens, ils ont la tête en bas donc forcément… ou alors c’est parce qu’ils bouffent du kangourou, qu’ils coursent des émeus dans le bush ou qu’ils se tapent des ornithorynques. Je sais pas moi…
Bon, petit résumé de la chose de manière brève : 14 titres – 34 minutes.
Le disque est aussi supersonique que la double pédale du batteur, pédale qui a d’ailleurs un son tout à fait particulier puisqu’elle sonne comme un beat techno hardcore. Je vous parle pas du guitariste parce que techniquement, j’en connais qui ont du soucis à se faire. Ca joue à une vitesse phénoménale.
Niveau méchanceté, les Hate Eternal, Cephalic Carnage et autres Nile font « limites » petite bite à côté de ceux-là. Si si je vous jure que c’est possible de faire plus méchant, faut vouloir mais c’est possible : la preuve. Même Cannibal Corpse à côté de ça c’est du bal musette. Berzerker, c’est vraiment un groupe à part. Pour vous dire à quel point ce phénomène m’a intrigué, je me suis débrouillé pour trouver leur précédent album (oui parce qu’en plus z’en ont plusieurs) – ben tenez vous bien : LE PREMIER EST PIRE ! C’est encore plus barbare et plus expérimentale. Une fois passé le choc des 37 premières secondes, on s’y fait… dans la mesure où une personne normalement constituée est capable de tolérer ce barouf plus de 37 secondes (note : je l’ai fait – yipi).
A propos du groupe lui-même : ils se décrivent comme un groupe de death industriel extrême (sans blague). Originaire de Melbourne, le groupe était au départ un projet solo – dingue ça – et c’est parce que l’initiateur du projet s’est vu proposé un contrat par le label Earache que le groupe s’est monté.
Moi qui, il n’y a pas si longtemps, m’amusait à dire « tant que c’est masqué et que ça gueule c’est bon », je pensais que mon horizon de groupes masqués se limiterait à Mushroomhead, Slipknot et Brujeria… ça c’était avant Berzerker. Ha oui parce que je vous ai pas dis, ils sont masqués… mais faut voir la gueule des masques. Si jamais un jour Hollywood adapte Doom au cinéma, ils ont déjà le casting pour les monstres.
Heu sinon quelqu’un sait quand ils viennent en France ? Quoi je vous ai pas dis ? J’adore ça !