Tel Kratos qui, dans God Of War, va visiter les enfers une paire de fois pour revenir toujours plus fort, The Crown revient du diable vauvert avec un huitième album qui va remettre les chose à plat. Un peu comme le dernier God Of War donc.
Pour moi The Crown c’est le groupe d’un album, celui avec Lindbergh au chant, le reste étant au mieux anecdotique. J’ai donc abordé Cobra Speed Venom sans rien en attendre et la surprise n’en fut que meilleur.
Si au début, j’ai eu l’impression que la machine tournait dans le vide, après avoir laisser reposer le machin, j’y suis revenu pour mieux comprendre qu’en fait, The Crown n’a jamais été aussi inspiré depuis Crowned In Terror.
Même si les plans délirant de Janne Saarenpää me manque terriblement à la batterie, son remplaçant, Henrik Axelsson, fait plus que le job. Au-delà de ça, on sent 2 écoles niveau compos sur l’album. L’école Magnus Olsfest (basse) qui signe les titres le plus Death N’ Roll de la galette et l’école Marko Tervonen (guitare) qui fait plus dans la mélodie. C’est clairement Olsfest qui emporte la mise si on doit comparer les 2 styles. Ce dernier proposant les titres les plus efficaces et aboutis de ce très (trop) long album.
Si la première moitié est d’une redoutable efficacité, passé World War Machine, tel un coureur de 100 mètres sur un marathon, la bête s’essouffle et fini un peu par se mordre la queue dans une suite de titres qui font un poil remplissage. Inutile de vous dire que c’est l’overdose totale si vous avez en plus les 3 titres bonus de la version collector – même si je trouve que le point de non retour est atteint à Rise In Blood. L’instru Where My Grave Shall Stand n’apporte pas grand chose hormis une baisse de régime qui ne sera pas compensée par la longue, lente et « lourde » The Sign Of The Scythe. Mention spéciale cependant à Robin Sörqvist qui sort un solo des enfers par morceau. C’est inspiré, ultra efficace et ça fait du bien.
The Crown signe donc un inespéré retour en fanfare. Pas exempt de tous reproches mais largement au-dessus de ce qu’ils ont pu produire ces dernières années.