Le riff de The Sin And The Sentence je n’en peux plus. Mais pas pour les raisons que vous croyez. C’est de la faute aux allemands.
Je vous explique, le riff d’intro de The Sin And The Sentence passait en boucle sur les écrans géants de Wacken pour faire la promo de l’album, du coup je suis marqué au fer rouge par ce truc. Bref.
The Sin And The Sentence est le septième album de Trivium (déjà!) et c’est probablement le plus abouti de tous. Il était temps me direz-vous. Sachez cependant que si vous voulez du gros bourrin, il vous faudra passer votre chemin car Trivium propose un Metal moderne mélangeant lorgnant parfois vers le néo-classique sans toutefois renier ses origines plus ou moins metalcoreuses.
Cela donne un album bourré de riffs ultra chouettes doté pour la plupart d’un groove assez imparable qui leur un petit goût de ‘reviens-y’. Ces riffs sont utilisés à bon escient dans des compos le plus souvent en mid tempo avec énormément de chant clair (The Heart From Your Hate). De temps à autres, le quatuor s’autorise une petite montée dans les tours (Betrayer) mais toujours avec un morceau porté par un riff efficace. Les duettistes Heaffy/Beaulieu ne manquent pas non plus une occasion de sortir un petit solo de bon aloi pour parfaire le tout. Solo qui en général sonne très 80’s, cela vient sans doute du son de la Jackson de Beaulieu, ce qui donne une patine assez particulière aux chansons.
Côté section rythmique, Paolo et sa basse sont présents et bien présents. Cette chaleureuse représentation dans le mix contraste avec la froideur de la guitare de Beaulieu, ce qui est plutôt bienvenu. Reste le cas de la batterie. J’ai toujours eu un problème avec les batteurs du groupe qui ont eu pour la plupart cette fâcheuse tendance à en foutre partout. Cette surabondance de toms ou de double juste « parce que » rend parfois certains passages indigestes. N’empêche que ça fait parti des l’identité du groupe et force est de constater que le dernier batteur en date (Alex Bent) est celui qui, pour moi, a le mieux digérer et intégrer cette façon de faire. Et à la réflexion, si on regarde la génération de batteurs actuels et nord américain en particulier, c’est une tendance forte (en foutre partout) – fin de l’aparté.
Pour ce qui est des choses qui fâchent, hormis quelques longueurs sur la fin de l’album et des morceaux parfois bien trop bavard (une constante chez eux), The Sin And The Sentence ne souffre pas de défaut majeur.
Avec The Sin And The Sentence la surprise est d’autant plus bonne que je n’attends pas grand chose de Trivium. L’album est bon voir même très bon. Trivium semble avoir enfin trouver le parfait dosage dans sa musique entre mélodie et technique. Sans discussion le meilleur album du groupe.