Après un dernier album (Revelations) accueilli plutôt fraîchement par les die hard fans du groupe, le départ de Doc – batteur marteau-pilon du groupe – et toute une tripotée d’EPs accueillis avec le même enthousiasme (sic), Vader revient avec The Beast. Un album 100% Vader, je dirais même un album 100% bestiale *comment je suis drôle*
Les polonais font parti des meubles depuis le temps qu’ils écument les scènes d’Europe avec leur death tendance « je te mets un parpaing dans les dents on en discute après si t’as toujours envie ».
Seulement voilà, après 2 albums de légende (Reign Forever World et Litany), le groupe a fait évoluer son style vers ce qui a abouti à Revelations, un bon disque mais pas la tuerie que les fans attendaient. Fans qui de surcroît frisent la surdose tellement Vader sort de disques en 6 mois. La pilule Revelations digérée, restait à faire passer celle du départ de Doc. The Beast tente de la faire passer en revenant musicalement vers ce que faisait le groupe à l’époque de Litany.
Peter et ses potes opèrent donc un retour à ce qu’ils savent faire de mieux : du bon gros death qui déboîte avec des riffs de tueurs toutes les secondes et demi et surtout qui va à une vitesse folle. Des titres comme Firebringer ou Insomnia mettent le turbo comme pour mieux trancher avec les chansons plus mid tempo mais dont l’efficacité ne se dément pas (Dark Transmission…). Bref Vader montre qu’il maîtrise complètement son sujet que ça soit au niveau des blasts ou des riffs, ça envoie non stop et la chanson finale (Choices) ravira certainement Mme Ledoux, charmante vieille dame de 83 ans vivant à l’étage en dessous.
En plus de ce retour en arrière musical, on dirait que la prod et le mixage ont eux aussi opérés une mutation sur ce disque. Sur Revelations, on avait l’impression d’entendre une batterie monumentale, là on dirait que tous les instruments sont mieux équilibrés – comme pour mieux faire oublier le départ de Doc ? Quoiqu’il en soit, Daray, son remplaçant, lui tient la dragée haute sans trop de soucis, il suffit par exemple d’écouter Apopheniac pour en juger. Sur les titres plus rapides, le mec envoie des blasts bluffant de rapidité et surtout d’une clarté et d’une netteté assez épatantes.
En gros vos voisins ont 37 minutes pour apprécier nos amis venus de l’Est ou décider de déménager.
Vader signe ici ce qui est certainement son meilleur disque depuis Litany. The Beast est un album qui devrait réconcilier le groupe et ses fans de la première heure tellement ça envoie du bois. Bref c’est du bon, c’est du lourd, c’est du Vader !