Question: qu’est-ce qui change à chaque album de Witchery? Le style? Le line-up? Le nombre de guests? Tout ça à la fois? Ou rien du tout?
Réponse: le line-up! Exit Axenrot et Legion (remplacé entre-temps par emperor Magus Caligula)!
En revanche pour ce qui est du style, là par contre on reste bien sur les fondamentaux: à savoir du Thrash, du Thrash et du Thrash toujours légèrement saupoudré de Black. Donc non absolument rien d’original au programme, par contre c’est très, mais alors très très efficace.
Rugueux, velu et méchant. La paire Jensen/Corpse envoie du gros riff pas content – il faudrait d’ailleurs que Jensen en garde quelques uns sous le coude pour le prochain The Haunted. Côté section rythmique, le petit nouveau aux fûts fait plus que bien le taff. Pour tout dire, je trouve que Barksenjö propose et varie plus qu’Axenrot. Cela se ressent à travers quelques roulements bien senti, des cymbales plus vivantes voir quelques breaks bienvenue. Reste enfin à parler d’Angus Norder qui a la lourde de tâche de faire oublier ceux qui sont passés au micro avant lui. Le mec gère. Non en fait il assure. Il est à la fois dans la droite ligne de ses prédécesseurs tout en imprimant sans patte. Le mec grogne et vocifère tout ce qu’il peut et contribue en grande partie à la réussite de l’album.
Car oui, In His Infernal Majesty’s Service est une petite tuerie. Ha ça il ne réinvente rien mais alors ce qu’il fait il fait ultra bien. La seconde moitié du disque, plus entreprenante, enterre de la tête et des épaules une première moitié assez convenue voir un peu prévisible par moment. Ca reste néanmoins extrêmement défoulant.
C’est bien exécuté, c’est teigneux et ça envoie. Et c’est tout ce qu’on leur demande.