Voila un groupe que je pensais être un « one shot » et qui revient de nulle part avec un second album. Tant mieux? Faut voir.
Il y a 4 ans (déjà), Zornheym sortait Where Hatred Dwells And Darkness Reigns. Un album de Black symphonique aussi direct que surprenant par bien des aspects. Ô surprise, The Zornheim Sleep Experiment ne change rien ou presque.
Gardant toujours sont petit côté maison hantée, Zorheym continue son délire conceptuel d’exploration d’un hôpital psychiatrique au travers de 10 titres. Sept si on soustrait les interludes. A ce niveau là on garde la recette du disque précédent.
Quant à la forme, on reste sur une alternance de chant clair/growl partagés entre les 2 guitaristes. Le tout accompagné d’une surabondance d’arrangements et autres orchestrations. C’est très mélodique malgré la densité de l’ensemble, parfois catchy mais sans trop en faire des caisses (Keep The Devil Away). Ce qui fait qu’on pardonne aisément les quelques facilités de compos constatées ici ou là (Slumber Comes In Time qui reprend l’intro d’un titre du premier album). Le tout est cohérent et on sent des gars en parfaite symbiose. En témoigne la complémentarité des 2 chants, le travail de compo là-dessus est remarquable. A ce titre le chant clair est particulièrement bon.
Slumber Comes In Time (encore elle) est sans doute le morceau le plus marquant de l’album car c’est celui où notre quatuor tente le plus de choses. Rien qu’au niveau des orchestrations, on sent qu’ils ont mis tout ce qu’il pouvait. Mais c’est surtout niveau chant que se trouve « la surprise ». Majoritairement en chant clair, le tout est boosté par des choeurs qui font (un peu) Heavy teuton – genre Powerwolf. Le côté épique fonctionne à merveille. Ce n’est as un sans faute car malheureusement certains titres sont un poil en dessous mais les bases sont solides.
Si vous pensez avoir fait le tour de ce que Cradle Of Filth a à vous proposer mais que vous êtes en manque de Black sympho, Zornheym a tout pour vous séduire. C’est peut-être un peu court si on veut chipoter (37 minutes) mais c’est très bien fait. Régalez-vous.