Rencontre avec Lars-Göran Petrov, chanteur des mythiques Entombed, manifestement dans un état d’ébriété avancé et visiblement euphorique que quelqu’un lui fasse la conversation. Très sympa mais pas toujours évident à suivre?
NicKo: Peux-tu brièvement nous retracer l’histoire du groupe ?
Oui. Et bien? nous avons démarré en 1987. Uffe et moi voulions fonder un groupe. Nous allions ensemble au magasin de disques local. On a donc relevé des annonces et nous avons rencontré Nicke Andersson et Alex Hellid avec qui nous avons monté le groupe Nihilist. Nous avons ensuite intégré Johnny Hedlund de Unleashed et ainsi Nihilist était né. Nous avons sorti quelques démos qui ont été bien accueillies dans les milieux underground. Puis Johnny Hedlund a quitté la formation ce qui nous a poussé à rebaptiser le groupe Entombed. Nous avons à nouveau sorti quelques démos, nous avons joué en première partie de Napalm Death et signé un deal chez Earache Records chez qui nous avons sorti Left Hand Path et depuis nous sortons des albums (rires) et aujourd’hui nous sommes ici à boire de la bière (rires). Voilà les grandes lignes de l’histoire.
NicKo: Entombed vient de sortir l’EP When In Sodom, quelle signification donnez-vous au titre ?
Je dirai que Sodom c’est plus ou moins le monde d’aujourd’hui. Le monde est malade, il en montre de nombreux signes mais comme nous sommes également malades, nous y collaborons. C’est cool et c’est aussi pour nous comme un petit retour à nos débuts avec une musique et des paroles très sombres. Nous en sommes contents. Ce n’est pas vraiment comme un retour aux sources parce que c’est toujours nouveau pour nous. On a beau répéter les chansons, on ne s’en lasse pas. On adore les jouer.
NicKo: Pourquoi avoir sorti un EP de 5 titres et non pas un nouvel album ?
Premièrement on avait beaucoup de chansons, donc le choix a été difficile pour décider lesquelles figureraient sur l’EP. On avait déjà fait ça avec Hollowman et on voulait récidiver. On avait rien sorti depuis longtemps mais on le sentait bien. C’était une belle opportunité de réunir 5 titres et de voir les réactions que cela allait susciter. Jusqu’à présent elles ont été positives.
NicKo: When in Sodom est-il un reflet fidèle de ce qui figurera dans votre prochain album ?
Non. Ils ont été enregistrés en même temps. Il y a des chansons rapides et des plus lentes, des titres très noirs. On est très contents du résultat mais j’ai buté sur le chant de certains titres. Donc je pense qu’on se contentera de 10 chansons. De nos jours certains font des albums de 14 titres qui durent 2 heures. Nous on veut revenir un peu en arrière, comme au bon vieux temps, quand il n’y avait que 8 titres par album. Ne pas en mettre trop mais qu’elles soient intenses.
NicKo: Qu’est-ce qui différencie le plus le Entombed d’aujourd’hui de celui d’il y a 10 ans ?
Il y a eu quelques petits changements au sein du groupe mais nous sommes toujours les mêmes. Nous sommes les mêmes personnes. Nous avons intégré de nouveaux membres mais nous nous sommes toujours assurés qu’ils avaient les mêmes idées que nous. Pour nous, être un bon musicien, un bon guitariste ou un bon bassiste, n’est pas suffisant. Il faut que la personne qui se joint à nous soit sur la même longueur d’onde.
NicKo: Que penses-tu de cette première édition du Hellfest ?
C’est génial. Cette nuit nous n’avons dormi qu’une heure. On s’est levé à 3 heures parce que l’avion décollait à 6 heures. J’ai pris ma première bière à 5h30 aujourd’hui et un peu de whisky pendant le vol alors maintenant je plane. Mais je vais boire encore un peu et faire un beau concert (rires).
NicKo: Vous êtes venus en France spécialement pour le festival ?
Oui. Demain nous rentrons à la maison et puis Jeudi nous faisons un festival en Hongrie. C’est cool, on avait pas joué là bas depuis 1994 je crois. Ca devrait être bien. Du moins je l’espère. J’espère qu’on sera bon ce soir également. Je joue toujours les pessimistes (rires).
NicKo: Un p’tit mot pour conclure ?
Oui ! Si nous avons des fans (rires), je leurs dirai de continuer le handbanging. C’est ce que je fais et je veux que tout le monde fasse comme moi. J’attends ça avec impatience. Je vais sûrement m’évanouir mais je m’en fiche (rires).
Un grand merci à Lars pour ce moment d’euphorie alcoolique, big up à Alex et Olivier de Crypt’O, merci également à Phil d’Innovative.