Frustré… oui frustré que j’étais d’avoir loupé la tournée d’été du groupe, tournée qui ne passait d’ailleurs pas par la France. Frustration d’autant plus grande que je les ai loupés à 24h près lors de leur passage à Berlin donc je comptais bien me rattraper. Alors dès l’annonce de nouvelles dates en Europe j’ai brûlé un cierge et j’ai été plus qu’exhaussé : une date à Paris et un Bataclan en plus.


Alors voilà, il fait froid, il pleut, j’ai une crève pas possible mais impossible de rater ça. Ca se rempli doucement, l’heure tourne, la fièvre grimpe (la mienne pas celle dans la salle quoique) et finalement les voilà.
La première fois que je les avais vu, les premières notes m’avaient arrachés des larmes sous le coup de l’émotion, ce ne fut pas le cas cette fois-ci… non cette fois ce fut juste un frisson qui m’a parcouru le dos dès le début de Rain When I Die (non rien à avec la fièvre le frisson vraiment rien). Ils ont la banane, le son est absolument parfait, on sait qu’on va en avoir pour notre argent même si il n’y a pas eu de première partie.
Ca enchaîne, Duvall a une voix extraordinaire qui se marie merveilleusement bien à la musique du groupe. Il ne remplacera jamais Layne, qui sera LE chanteur d’AIC pour toujours, mais le groupe ne pouvait faire meilleur choix pour prendre la relève. La cohésion est parfaite, Will est au moins aussi habité par la musique du groupe que pouvait l’être Layne et ce, aussi bien sur les anciens titres que les nouveaux. Car AIC a choisit de faire la part belle à son nouvel opus alors qu’ils auraient pu se contenter d’un concert best of – qui aurait tout autant combler une salle conquise et garnie d’un public fan/groupie très connaisseur. Pour en revenir à Will, il gère aussi bien le chant avec sa guitare qu’avec son seul micro pour mieux se muer ensuite en guitariste rythmique quand Jerry se met au chant. Quel groupe. Ca peut tourner et ça le fait toujours autant.
AIC poussera le vice jusqu’à nous sortir 3 morceaux acoustiques (Your Decision, No Excuses et Black Gives Way To Blue) avec les tabourets, la binouze et la clope pour bien mettre dans l’ambiance. C’est d’ailleurs assez amusant de voir aussi bien Jerry, Mike que Sean s’en griller une en plein set.
Pendant 2h, AIC va faire replonger une bonne partie de la salle dans son adolescence et je mets au défi quiconque de s’en plaindre. D’ailleurs voici ce qu’il y avait au menu : Rain when I Die, Them Bones, Dam That River, Again, A Lesson Learned, Check My Brain, Love Hate Love, It Aint Like that, A Looking In View, Your Decision, No Excuses et Black Gives Way To Blue, Last Of My Kind, We Die Young, Acid Bubble, Angry Chair, Man In The Box, Nutshell, Would? et Rooster. Et c’est maintenant que je râle (pour la forme). Seulement une chanson de l’album Alice In Chains, je n’aurais pas dit non à Frogs, Heaven Beside You ou bien Grind, quant à entendre live Got Me Wrong ou What The Hell Have I il y a bien longtemps que j‘en ai fait mon deuil.

Pour faire court, ce qu’il faut retenir c’est ça : ce concert d’AIC est tout simplement le meilleur concert de cette année 2009. Pas de contestations possibles tellement la barre a été mise haute sur tous les plans. Et j’irais même plus loin en le classant dans le top 3 des plus beaux concerts auxquels j’ai assisté.
Ils peuvent revenir quand ils veulent, j’achète.