Je commence cette review en vous disant que l’épidémie de barrièrite aiguë qui sévit en ce moment à Paris s’est propagée bien au-delà de La Boule Noire. En effet La Maroquinerie ainsi que le Trabendo se sont aussi vu doté de barrières. Voilà ceci étant dit, nous pouvons entrer dans le vive du sujet : Apocalyptica LIVE.


C’est donc avec une modeste heure et demie de retard que nos violoncellistes entrent en scène. Premier constat : ils ont trouvé un remplaçant pour palier au départ de Max. Deuxième constat, il y a une batterie sur scène… ça nous en promet de belles étant que sur leur dernier album – intitulé Reflections – ça n’est ni plus ni moins que Mr Dave Lombardo (Slayer, Grip Inc) qui martèle.

Le show commence donc doucement avec une douce balade qui monte en puissance pour enchaîner sur du Metallica ! Ralala du Metallica au violoncelle, ça paraît tellement dingue dit comme ça mais tant qu’on ne l’a pas vu live on ne pas comprendre à quel point c’est bon, c’est beau, c’est énorme ! Surtout que nos suédois n’ont pas choisi la facilité. Ha bah oui reprendre Fight Fire With Fire c’est déjà pas simple vu la vitesse à laquelle ça va, alors au violoncelle je vous laisse imaginer. Côté Metallica, nous aurons encore droit à Creeping Death, For Whom The Bell Tolls, Enter Sandman et One (avec le solo et tout – hallucinant). Nous aurons aussi droit à du Sepultura – non vous ne rêvez pas. La reprise de Refuse/Resist fut tout simplement un moment d’anthologie. Perttu – le gentil petit blondinet tout mimi selon ma sœur – se mettant à faire les percus en tapant avec son archer sur son violoncelle, le tout en secouant vigoureusement la tête ! Ce fut limite aussi bourrin que « la version originale ». En plus, aussi étonnant que ça puisse paraître, il y en a certains qui ont réussi le tour de force de pogotter là-dessus – c’est vous dire à quel point ça dépote.

Néanmoins le groupe ne se contente pas de faire des reprises et interprète également ses propres compositions. Une fois encore, la façon dont sont structurés les morceaux fait immanquablement penser à un morceau de métal tant chaque violoncelle se substitue à une guitare, la section rythmique ou bien la ligne de chant. C’est grandiose.
Pour ce qui est de leurs compos, nous avons eu droit (entre autres) à: Toreador, Harmageddon, Somewhere Around Nothing, Path et pour finir – en conclusion du second rappel – Hall Of The Moutain King présenté non sans humour comme un morceau du pur black métal venu des fjords.
De plus les morceaux de leur dernier opus, appuyés par la présence de la batterie, dégagent une force incroyable. Le batteur les accompagnant en live y étant pour beaucoup. Le gars, loin d’être manchot, a suppléé avec brio le sieur Lombardo qui n’était pas du voyage pour d’évidentes raisons slayeresques 😉

En résumé : 1h30 de concert, 2 rappels dont un pas du tout prévu au programme, 3 suédois souriants et heureux de voir que la salle comble a continué d’en redemander et nous la langue pendante, le regard dans le vague, comblés que nous fûmes par un concert absolument apocalyptique (oui j’ai osé le faire). Bah quoi ? Vous ne pensiez tout de même pas que vous alliez échapper à ma traditionnelle blague pourrie ? Si ? Dommage :p