Pas de Hellfest. Pas de problème, je verrai quand même Biohazard.
Presque un an après avoir pris une déculottée dans la boue de Wacken, était-il nécessaire de venir se faire castagner à La Loco? Pardon, La Machine du Moulin Rouge? Quelle question…
LocoMuerte
Ce sont les chicanos du 91 de LocoMuerte qui ouvraient les hostilités. Si leur bassiste en fait beaucoup trop à mon goût entre les morceaux, quand ça joue, ça joue. A mi chemin entre le Hardcore à l’ancienne et le Thrash, la prestation de LocoMuerte valait à elle seule le déplacement. Bon sauf que y’a Biohazard derrière mais vous m’avez compris.
C’est ultra dynamique, ça bouge/saute partout et ça joue sans s’économiser. Comme un certain nombre de personnes dans la salle, j’ai eu un peu de mal à me mettre dans le truc par contre, une fois happé, c’est terminé. Il n’y a que mon vieux dos qui m’a empêché d’aller voir le fifou dans le pit.
Grosse prestation et bonne impression globale pour LocoMuerte.
Biohazard
Depuis le retour aux affaires de Seinfeld en 2022, Biohazard n’a jamais été aussi bon. Pour tout dire, je les trouve même meilleur maintenant qu’ils ne l’ont jamais été malgré la cinquantaine bien tapée. Cela c’est encore confirmé ce soir devant un public de vétérans qui, comme moi, devaient écouter le groupe au lycée.
Dès le premier tire (Shades Of Grey) ça saute/cavale déjà partout sur scène. Les inconscients/grands malades présents dans le pit vont prendre très cher. Cela se confirmera plus tard dans le set avec une évacuation en catastrophe d’un blessé sur Love Denied, où le groupe s’interrompra le temps que le malheureux ayant pris un slammer de plein fouet ne soit évacuer. Car oui ce soir c’était open bar, pas de sécu et slam depuis la scène à la pelle. Ce qui vaudra de grands moments de gênes avec les habituels gros lourds qui une fois scène gesticules comme des ânes avant de tomber comme des crottes depuis le bord de la scène. Ou bien ce sera drôle comme le pauvre gars qui a été pris en otage par le groupe et se retrouvera séquestré sur scène avec eux, bâillonné au duct tape de surcroît.
Côté setlist, pas de surprises. On reste sur les titres des 3 premiers albums. Si j’étais un peu langue de pute (et je le suis), je préciserai qu’une partie du public a semblé un peu perdu quand ont été joué Victory et Retribution issues du premier album. Visiblement on n’a pas bien fait ses devoirs. Voila, sinon très agréablement surpris d’entendre Tears Of Blood qui fut pour moi le seul moment d’étonnement tant le reste était attendu (Punishment, Black And White And Red All Over, How It Is, Urban Discipline etc…). Et ce final sur Hold My Own… houlalala.
Ajoutez à cela un groupe sincèrement content d’être là et de jouer ensemble, de se retrouver et d’être complice sur scène comme à leurs débuts.
Magistral.