Est-ce que, par le plus grand des hasards, je ne vous aurai pas déjà dit que j’aimais Bloodbath? Genre beaucoup. Beaucoup, beaucoup. En tout cas assez pour vendre une cornée afin de financer l’achat d’un billet d’eurostar pour aller voir le groupe à Londres.

Le rendez-vous était pris de longue date, car les billets ont été acheté mi-août dès leur mise en vente, afin d’être sûr d’y être. Car non seulement, la rumeur voulait que se soit le dernier concert du groupe (rumeur avortée depuis puisqu’il y a une date en 2016) mais en plus, c’est la première fois que Bloodbath se produit en tant qu’Headliner et hors festival. Tout ça pour dire qu’en bonne groupie, je me devais d’y être. C’est donc après quelques heures de train et une visite chez Bens’ Cookie – les meilleurs cookies de l’univers – que la fine équipe déboule à l’Electric Ballroom en plein Camden Town.

Bloodbash 2015

La config de la salle est assez étrange. Très ouverte sur le côté droit alors que sur la gauche de la scène on se trouve de suite coller à un mur. Bref. Au moins au bar il y a du choix.

IMG_20151218_162122

18h30, Ancient Ascendant ouvre la soirée devant une salle vide à 90% avec un Death somme toute classique mais bien foutu. Ca groove et ça varie gentiment les plaisirs même si je trouve que ça méritait un peu de plus de titres rentre dedans. A leur décharge, la config scénique ne les a pas aidé car avec 3 batteries sur scène, il y a un moment où ça devient compliquer. Ca plus un son extrêmement fort qui n’augurait rien de bon pour la suite.

IMG_20151218_184435

30 minutes plus tard, les belges d’Aborted arrivent le mord aux dents. Clairement on ne joue plus dans la même cour. Comme ça devait bien faire 10 ans que je n’avais pas vu Aborted sur scène, je m’en suis pris une petite derrière la nuque tellement ça avoine. Ceci étant dit, le son étant tellement abominable, j’ai un peu eu l’impression d’entre 8 fois le même titre, d’autant que les hurlements de cochon qu’on égorge cher à Sven n’aide pas trop à distinguer les morceaux. Visiblement les anglais, qui devaient sans doute finir leur brunch vu le peuple qui est apparu d’un coup, y ont trouvé leur compte tellement ça se castagnait dans le pit. C’est bien la première fois que je vois un type de la sécu venir dire aux mecs de se calmer. Passons.

IMG_20151218_193020IMG_20151218_193046

Enfin, après la demi heure de break réglementaire, Bloodbath arrive enfin. Bizarrement le son est moins fort et un peu plus lisible – je mets plus ça sur le compte d’enceintes pourries que d’un ingé son incompétent et c’est parti pour 1h20 de Death mid tempo bien groovy comme on l’aime.
Côté setlist: zéro surprise. Ils nous ont ressorti exactement la même qu’en festival. Pour la prise de risque on repassera.
Côté prestation: clairement on les sentait bien en jambe, notamment Nick Holmes qui a débité de la merde à l’infini en plus de spoiler le dernier Star Wars (‘culé). Les autres, toujours un peu en retrait, ont également assuré. Le choc de soirée fut sans doute le nouveau look de Sodomizer avec ses cheveux courts (c’était la minute people).
De ce que j’ai vu d’eux cette année, ce concert fut sans doute le plus abouti. Holmes, qui lit toujours ses paroles, est de plus en plus à l’aise et a vraiment semblé prendre du plaisir alors qu’en fest il paraissait plutôt blasé (remember le Hellfest). Idem côté zickos, avec la grosse douzaine de concerts de 2015 les automatismes se sont mis en place et puis, il n’y a pas de secret, un concert en salle c’est autre chose qu’une immense scène de festival, donc là avec les mecs en feu 2 mètres devant toi, c’est carrément pas pareil.

IMG_20151218_205242IMG_20151218_213810IMG_20151218_204923

Ayest, j’ai eu mes 2 cadeaux de Nöel, et avant l’heure en plus car dans la même semaine le nouveau Star Wars est sorti et j’ai re-vu Bloodbath pour la troisième fois cette année. C’était à peu près tout sauf parfait mais SURTOUT c’était cool.