4 ans, c’est le temps que j’ai attendu pour enfin voir D’espairs Ray. Vous me direz que je suis un quichon parce qu’ils sont passés à Paris un paire de fois depuis 2006. Et je vous dirais bien d’aller voir là-bas si j’y suis, non mais!
DONC, après les avoir honteusement loupés plus d’une fois, j’ai enfin l’opportunité de voir en vrai full 3D mon petit groupe jap’ favori. J’espère que vous ne m’en tiendrez pas rigueur si je passe sous silence le public « kikoolol c’est jap donc je me déguise » et son QI de cucurbitacé neurasthénique.
En guise de d’échauffement, il serait honteux de parler de première partie, nous avons eu « DJ Charisme » (j’ai trouvé que ça collait bien au personnage)! En fait un gros geek qui nous a passé des CDs de remix de Dir En Grey qu’il a du acheter à prix d’or sur le net ou mieux, qu’il a du se faire ramener par un pote trop chanceux qui les lui a acheté dans le lointain Japon. Quoique vu sa tronche il a du y aller lui-même. Bref… un Rammstein et un Maximum The Hormone plus tard, le public gronde en entendant du son sortir des enceintes de la salle pensant que ça allait enfin commencer. Ce n’était que le gars de la soundboard qui venait de lancer son itunes pour mettre un peu d’ambiance après la magnifique prestation (sic) de DJ Charsime. Il y a des moments comme ça où le temps semble bien long.
Annoncé à 18h30, nos japs arriveront finalement sur scène à 20h15 *soupir*
Après ce foutage de gueule en règle digne des pires heures de la défunte Loco, ça attaque pied au planché avec Born. Le son est… monstrueux. Calé au quart de poil, tout est bien en place, on entend tout le monde, à tel point qu’on croirait entendre un disque mais non, c’est bien du vrai live. WOW.
La setlist alternera entre morceaux de MONSTER – dernier album en date – des chansons issus des 3 premiers albums avec la part belle faite à REDEEMER. Egal à moi-même, j’aurais bien aimé avoir un peu plus de Coll:set parce que Garnet et Infection ça fait pas lourd. D’autant que sur le rappel, In Vain était au programme mais ils ne l’ont pas joué à cause du couvre feu (Grrrr!!! – putain mais les gars fallait commencer plus tôt). Pour en revenir à MONSTER, les titres semblent prometteurs, dans la droite ligne plus soft prise sur REDEEMER avec des samples, des rythmiques popisantes mais toujours ce son de gratte lourd juste ce qu’il faut.
Côté musiciens, il n’y a pas grand chose à redire. On a vu un groupe au sommet de sa forme alors que pourtant c’était la dernière date de la tournée européenne, certes courte, mais précédée par un trek nord américain relativement bien pourvu en shows.
Niveau prestation, il faut vraiment chercher la petite bête pour les prendre en défaut. Hizumi ne fera, d’après ce que j’ai vu, qu’un petit raté vocal sur Hollow (cad après plus d’une heure de concert), il entraînera dans chute Tsukaza qui nous gratifiera d’un petit ratage rythmique dans les règles de l’art. Malgré cela, on est très loin des prestations parfois bâclées que peut proposer Dir En Grey (par exemple) qui est pourtant beaucoup plus coté dans notre pays.
Point appréciable, Hizumi fera l’effort de communiquer en anglais (certes abominable) et ira même de son petit « we’re fucking kek chose ». Un truc que ne fait pas Dir En Grey (encore). C’est tout un tas de petits détails qui font que l’on a la classe ou pas, D’espairs Ray, ils ont la classe – point.
Voici la set-list plus ou moins complète et plus ou moins dans l’ordre: Born, Marry of the blood, Wedicine, REDEEMER, DEATH POINT, Dope, LOVE IS DEAD, DAMNED, Infection, Human-clad Monster, Devil’s parade, Abyss, Lost in re:birth, TRICKSTER, HOLLOW, Garnet et en rappel: Reddish, Forbidden et MIRROR pour finir.
Le goûter JRock prendra fin vers 22h, le temps pour le groupe de prendre congés de ses fans qui, à défaut d’avoir blindé la boîte à glands le Bataclan, ont bien mis l’ambiance et répondu présent.
Dommage que j’ai eu du mal à rentrer dans le truc mais je ne suis pas déçu pour autant. P’tet même que j’y retournerais… enfin si Hizumi soigne sa voix car aux dernières nouvelles, il avait de gros soucis pouvant mettre en péril sa carrière de chanteur et donc celle de D’espairs Ray. Soigne toi bien petit scarabée!