Après 2 années passées près du Mans, le Fury Fest revient dans son antre de Clisson près de Nantes avec un nouveau look et un nouveau nom. Le Fury Fest est mort, vive le Hellfest.
Pourquoi ce parallèle entre les 2 festivals ? Simplement parce que les organisateurs de ces 2 rassemblements sont les mêmes ! Après les événements ayant conduit à la fin de l’aventure Fury Fest, on prend donc les mêmes et on recommence avec une affiche, certes moins aguicheuses que les années précédentes et soutenant difficilement la comparaison avec celle du Graspop se tenant le même week end, mais avec un certain nombre de groupes intéressants.
Le site
Le site en lui-même se prêtait plutôt bien à le tenu d’un événement de ce genre bien que la proximité de zone résidentielles n’ait pas du être du goût des riverains (Soulfly a 2h du mat’ sous ces fenêtres, tout le monde n’est pas demandeur). Cependant, les 2 scènes étant face à face dans le même pré, il était facile d’aller de l’une à l’autre ainsi de profiter de tous les groupes car oui, cette année, il était physiquement possible de ne manquer aucun concert. Néanmoins, je préfère vous le dire d’entrée, je suis allé voir uniquement les groupes qui me faisaient envie ou bien qui avaient piqué ma curiosité à un moment ou à un autre. Pi bon j’étais tout seul sur le fest aussi hein donc on vous aura prévenu.
Le camping je n’en dirais mot puisqu’en bon crevard, j’ai campé dans une chambre d’hôtel. Néanmoins les quelques retours qu’il y a eu sur ce dernier ont été mi-figue mi-raisin. Si le lieu était plutôt pas mal, ils semblent qu’il y ait eu de nombreux vols.
L’orga
Premier constat en arrivant sur place : pas de queue ! Pas un rat, personne ! Le pied ! 2 minutes chronos pour récupérer son accréd’/sa place et pour rentrer sur le site. Un gros progrès a été fait sur ce point. D’autre part, on a enfin abandonné le système des tickets pour la bouffe… mais à quel prix ? 2€ le verre d’eau et 5€50 le bout de pain mal décongelé avec une merguez de poche de dedans. Je baisse mon froc maintenant ou j’attends encore un peu ? C’est pas compliqué, quasiment tout mon budget est passé dans la bouffe. Et je vous jure que les frites pas cuitent, au bout de 3 jours, ça pèse sur l’estomac.
Je pensais me refaire sur l’extrem market qui m’avait laissé un bon souvenir l’an dernier. Bon et bien là aussi j’en serais pour mes frais. Non seulement il était ridiculement petit, mais en plus le choix était des plus limités et les tarifs eux aussi prohibitif.
En dehors de ça, le site était dans l’ensemble bien pensé. Il était possible de profiter de tous les concerts surtout de voir les 2 scènes en tournant simplement la tête. A propos des concerts justement, les retards ont été très limités. 20 minutes le premier jour, 30 le samedi et presque 1h le dimanche… bon ce n’est pas encore la précision métronomique du Wacken mais au moins il n’y aura pas eu les cafouillages innommables de 2005.
L’ambiance
Il est intéressant de noter que coté public, tout, je dis bien tout, se sera admirablement passé. Aucun débordement à signaler, pas d’attitude irrespectueuse envers les groupes. Tout le monde aura le sourire durant les 3 jours. Des fests comme ça on en redemande.
Vendredi
Endstand – 3/5
On commence gentiment avec du hardcore finlandais. C’est bien, c’est propre, c’est pas transcendant mais ça le fait suffisamment pour être mis dans de bonnes dispositions pour la suite du fest.
Rise And Fall – 2.5/5
Comme il faut patienter en attendant le groupe d’après… mais si voyons celui dont je parle là juste en dessous, je me pose devant la scène pour regarder Rise And Fall. Même remarque que pour Endstand. C’est sympa, ça met la patate mais pas de quoi grimper aux rideaux.
Darkest Hour – 4/5
Et là ma bonne dame on attaque les hostilités avec du lourd : Darkest Hour ! Des mois, pour ne pas dire des années que j’attends de les voir et ils sont là… et putain que ça le fait ! Le son n’est pas terrible ? c’est pas grave, ça poutre sa moman à grand coup de riffs tueurs, des zickos bondissant et de morceaux plus jouissif en live que sur album. JE serais à 2 doigts de me rouler dans l’herbe sur le final puisqu’il s’agira ni plus ni moins que de The Saddist Nation.
Groupe hors norme, prestation énorme, encooooooooooooooooooooooooore !!!
Cephalic Carnage – 3.5/5
La terre entière me dit que ce groupe est super et que sur scène c’est énorme. Alors oui sur scène c’est énorme, c’est techniquement irréprochable mais alors c’est vraiment pas ma came. Le grind un peu déstructuré que pratique Cephalic n’est pas à la portée de toutes les oreilles… et les miennes ne sont clairement pas prête pour ça. Ca reste cependant à découvrir parce que ça en vaut la peine.
Dagoba – 4/5
J’avoue être aller devant la petite scène pour voir Dagoba à reculons. J’ai en effet un a priori négatif vis-à-vis de ce groupe dont tout le monde semble penser le plus grand bien. Alors vais-je changer mon fusil d’épaule et vous dire que Dagoba sur scène ça poutre sévère ? Hé bien OUI ! Dagoba sur scène ça le fait méchamment. C’est redoutable d’efficacité à défaut d’être original. L’interprétation est millimétrée, le son est juste énorme bref tout y est, même un Shawter tout sourire entre les titres. Rien à dire sur les autres musiciens, ça gère.
Akercocke – 2.5/5
Alors eux je voulais les voir simplement parce que 50% du line-up occupe des fonctions diverses et variées chez les poètes australiens de The Berzerker. Même constat que pour Cephalic Carnage, c’est techniquement irréprochable mais musicalement faut être dans le coup et savoir de quoi il retourne sinon on a du mal à suivre le délire. Le public est d’ailleurs resté plutôt circonspect face à la prestation. A découvrir sur album pour se faire un second avis… ou plutôt se faire un avis tout court.
Stone Sour – 4.5/5
J’avoue que ce concert me faisait un peu peur. Ce que j’avais entendu du nouvel album ne m’avait pas emballé plus que ça et puis bon dans Stone Sour, il y a quand même 40% de Slipknot et Slipknot en ce moment, c’est pas ça.
Et ben pour le coup je suis ravi de m’être planté. Voila un groupe qui fait plaisir, tout le monde à la banane, ça joue à fond, on se donne sans compter et l’interprétation est de haute volée. Et surtout, les nouveaux titres comme les anciens déboîtent grave. Stone Sour c’est à voir si jamais ils passent près de chez vous.
Alice In Chains – 5/5
12 ans… 12 ans que j’attendais de voir Alice In Chains. Et enfin, les voila, reformé pour une tournée mondiale que je n’espérais plus. Ce n’est pas la formation originale ? Et alors ? 3/4 c’est déjà pas mal !
Bon autant vous le dire tout de suite, dès les premières notes, j’ai eu comme un nœud dans la gorge et les yeux humides. PUTAIN 12 ANS QUOI ! Et comme un bonheur n’arrive jamais seul, la setlist fut à la hauteur de leur fabuleuse discographie. Toutes, je dis bien TOUTES mes/les chansons cultes du groupe ont été passée en revue : Again, Them Bones, Grind, Rootster, Would… et j’en passe. Et que dire des musiciens, Mike plus déchaîné que jamais à la basse, Sean est métronomique à la batterie, maître Cantrell envoie toujours ses soli ahurissants et le « nouveau », Will Duvall, remplaçant de feu Layne Staley, qui est tout aussi habité par les titres que l’était le défunt chanteur du groupe.
Le plus beau concert de ma vie.
The Haunted – 3/5
Peter et sa bande m’avait laissé un très très désagréable impression après leur passage au Nouveau Casino. L’heure du rachat a sonné puisque le set de The Haunted fut simplement excellent. La setlist parcourt tous les albums avec plus ou moins de bonheur (un peu de trop de rEVOLVEr à mon goût) et les grands classiques du groupe sont toujours aussi efficaces. Coté zickos, rien à dire, les Björler brothers envoient la sauce sans complexe, reste l’énigme Peter Dolving. Capable du pire comme du meilleur, ce soir il était dans phase « je fais du bon » néanmoins je le trouve un peu trop cabotin à mon goût et ça plombe un peu l’ensemble. Dommage parce que le reste j’achète.
Apocalyptica – 4/5
La dernière fois que je les ai vu, c’était dans une salle ridicule de 300 places et l’idée d’avoir un batteur venait juste d’émerger dans le cerveau fumant de nos 3 finlandais – c’est vous dire de quand ça date. Alors quand j’arrive devant la scène et que je vois tout qu’ils ont comme barda avec eux maintenant… je suis un peu scié. Ca a intérêt à être à la hauteur de ce que ça annonce. Le pire… enfin si j’ose dire, c’est que ça l’est ! Son fabuleux, lights somptueux, un Eicca des grands soirs qui chauffe le public comme jamais et un enchaînement de titres à tomber par terre.
Et moi qui doutait de la pertinence d’avoir Apocalyptica sur une affiche de fest’ métal… ça m’apprendra.
Opeth – 3.5/5
N’étant pas fan plus que ça, j’ai du mal à apprécier pleinement la performance du groupe. Néanmoins vu le niveau affiché par le line-up, il n’y pas de soucis à se faire, ça va être énorme. Et ce le fut malgré quelques couacs techniques comme un sample qui ne s’arrête plus ou un son pas terrible. Cela n’empêche cependant pas de Mike de faire preuve de son humour toujours aussi ravageur. Belle prestation mais pour moi, Opeth ça s’apprécie dans une petite salle et pas sur un fest.
Soulfly – 3.5/5
Pas que je me lasse… enfin si un peu quand même. Soulfly on les connaît, on sait ce qu’ils valent, on connaît aussi la setlist par cœur. Bref Soulfly a déroulé sa partition comme on pouvait le prévoir tellement tout est rodé. Maxou a toujours la banane, Bobby fait toujours le guigno, Marc sautille toujours autant et Joe est toujours un régal pour les yeux. Vous ajoutez quelques lights sympas et vous obtenez le n-ième bon concert de Soulfly cette année.
Samedi
Drowning – 2.5/5
Quoi de mieux pour commencer la journée qu’un peu de death ? hein ? Bah voila… concert sans prétention, interprétation correct. C’est bien fait mais à cette heure-là je suis moyennement réceptif.
As I Lay Dying – 4.5/5
C’était avec Darkest Hour et Alice In Chains, le groupe qui justifiait ma présence au Hellfest. Et comme les 2 autres, il faut largement à la hauteur de mes attentes ! Le set, tonitruant, démarre sur 94 hours. Le ton est donc donné, ça va envoyer des bûchettes ! Pendant 40 minutes, As I Lay Dying nous a régalé de sa présence et de son jeu hyper dynamique. Même les titres du dernier opus un date, pourtant un peu moins bon, déboîtent tout ! Le final, avec Forever, sera comme le reste : monumental.
Raised Fist – 4/5
Pour moi, ce fut clairement la surprise du fest. Ils ont su me tirer de mon apathie et me traîner jusqu’au pied de la scène où je me suis simplement régaler sans pour autant connaître quoique se soit d’eux.
C’est frais, dynamique, ça vous met un sourire au coin de la bouche pour le reste de la journée et ça vous donne envie de bouger votre corps. Excellent.
Trivium – 2.5/5
D’eux, je n’attendais rien si ce n’est un set archi rodé et prévisible. D’eux j’ai obtenu un set archi rodé et prévisible. Ce passage au hellfest ne fut pour eux qu’un concert de plus et le groupe n’a fait aucun effort pour se mettre le public dans la poche, alors que pourtant le premier rang était garni de fans. Au-delà de l’attitude, le concert fut tout de même agréable et l’interprétation sans faille. Trivium sur scène est une machine bien rodée et efficace. Dommage que ça manque de chaleur.
The Black Dahlia Murder – 3.5/5
Eux ils me font peur, surtout le chanteur avec sa tête de gros geek. Bref ils n’étaient pas là pour amuser la galerie et ce qu’ils ont fait, ils l’ont fait avec maestria. Mélange de hardcore, de grind et de plans qui partent dans tous les sens, il faut les suivre. Techniquement c’est top, faut seulement accrocher et s’accrocher pour comprendre ce qui se passe sur scène et décoder ce qui arrive dans nos oreilles. A approfondir.
Satyricon – 4.5/5
La première (et dernière fois) que je les ai vu, c’était lors du dernier passage de Pantera dans notre beau pays… il y a 6 ans! Et… comment dire… à l’époque je ne devais pas être très réceptif parce que ce que j’ai pris dans les gencives en ce beau samedi de juin 2006, je ne suis pas prêt de l’oublier. Setlist ravageuse, Satyr au taquet, Frost simplement monstrueux, public conquis d’avance, tout était réuni pour que Satyricon déboîte tout. Satyricon a tout déboîté et le petit enchaînement War Pigs / Fuel For Hatred m’a fait bondir comme jamais ! Simplement énorme.
Helloween – 3.5/5
Ok, j’avoue que là j’y allais avec un petit sourire en coin. Helloween quoi ! Les kings du heavy teuton ! Pour moi plus kitch c’est difficile (enfin si y’a Manowar mais bon).
Et donc ce fut là aussi une belle surprise. Lights énormes, son monstrueux, chansons super aguicheuses et prenantes et cerise sur le gâteau : une méga citrouille gonflable en fond de scène.
Seul reproche, certains zickos tirant un peu la gueule… pourtant l’Allemagne venait de gagner son match. Allé, tous avec moi « weeeeeeee aaaaaaaaaaaaaaaaaaare heeeeeeeeeeeelloweeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeeen ! »
Devildriver – 4/5
Ami(e)s poètes… bonsoir ! Devildriver est arrivé et… je ne trouve pas les mots. Bon je vais faire simple : en live ça tue. Un bassiste déchaîné, des gratteux à fond dans leur trip, un batteur dans une forme olympique et Dez qui braille tout ce qu’il peut. Setlist ultra classique mais ultra efficace… bref on en redemande !
Cradle Of Filth – 2/5
Clairement LE four du fest. Intro grandguignol en québecquois dans le texte. Starisation à outrance du nain bedonnant Dani Filth, setlist pas fraîche et interprétation pas au top. Adrian Erlandsson n’étant pas exempt de tout reproche sur ce dernier point.
Bref 45 minutes de Dani Filth show où seul les lights furent de qualité, le reste me laissant sur ma faim. Je passe sous silence le final sur From The Cradle To Enslave où le son nous a quitté.
Agnostic Front – 3/5
Alors que revoilà Roger Miret et sa bande pour un set que je qualifierais de standard. Le groupe a déroulé sans forcé son talent. Certes ils n’ont pas été aidé par les lights pourris de la petite scène mais nous n’avons eu droit qu’au minimum syndical. En plus, j’ai vraiment du mal avec eux.
Saxon – 3.5/5
Comme pour Helloween, j’avoue que ce groupe de vétérans avait tendance à me faire sourire avec un air moqueur. Et bien là aussi j’aurais mieux fait de me taire. On sent l’expérience du groupe sur scène, mais on sent aussi quand un groupe de cette envergure est content d’être là. Et c’était précisément le cas lors de ce passage au Hellfest. Encore une fois la grande scène nous a ébloui avec ses lights magnifiques tout à fait adapter au set de Biff Bifford et sa bande. Ne me demandez pas de citer des titres, je n’en connais aucun, je sais juste que c’était ‘hachement bien.
Arch Enemy – 4.5/5
Comment dire? Comment vous expliquez ce qui se passé quand un concert commence par le mur de double de Nemesis et qu’Angela déboule sur scène au milieu d’une tribus de chevelus déchaînés ! La machine de guerre Arch Enemy était lancée et elle fut inarrêtable. Setlist supra burnée, groupe on fire… il ne m’en a pas fallu plus pour rester sur mon séant tellement je m’attendais à tout sauf à cette puissance. Michael Amott s’impose définitivement comme le king du solo supersonique en live, Daniel Erlandsson met son frérot à l’amande mais d’une force… (voir report de Cradle Of Filth) et Angela… j’avoue que j’avais énormément d’a priori à son sujet. Autant vous dire que c’est de l’histoire ancienne, elle occupe l’espace et impose un charisme hallucinant compte tenu de sa carrure. Bref une bonne grosse claque qui fait du bien… même We Will Rise en finale avait la méga patate. Je ne peux pas vous dire à quel point j’ai été déçu quand ça c’est terminé.
Motörhead – 3/5
“Salut nous sommes Motörhead et nous faisons du rock n roll”, c’est avec cette entrée en matière que Lemmy et ses compères ont attaqué leur set. Très honnêtement, je n’attendais qu’une chose de leur concert, entendre Ace Of Spades live. Ca fait partie des chansons que je veux voir sur scène au moins une fois dans ma vie. Et bien se ne sera pas pour cette fois. Son trop fort,setlist pénible quand on n’est pas fan. Et quand on n’est pas fan, se coltiner tout le set pour un seul titre joué à la fin ça soule. Pourtant j’avais vraiment envie de l’entendre Ace Of Spades… mais l’appel de la douche fut le plus fort.
Dimanche
Hatesphere – 3.5/5
Déjà vu en première partie de Chimaira, les danois d’Hatesphere m’avaient agréablement surpris par la solidité de leur prestation live. Si sur album, je trouve la chose un peu pénible, en live, ça dépote toujours autant. C’est donc un groupe tout sourire qui enchaîne les titres de The Sickness Within avec un son monstrueux, bien aidé en cela par les enceintes de la grande scène.
Bonne prestation pour commencer cette longue journée.
36 Crazyfists – 4.5/5
Egos à eux même, nos bûcherons venus du froid sont venus nous en mettre plein les yeux et plein les oreilles. Relisez donc nos live report de leurs concerts à Paris pour vous faire une idée de ce que ça a pu être. C’est simplement jouissif, prenant, émotionnellement intense et complètement génial. Et je persiste dans mon idée que les titres de Rest Inside The Flames sont un chouilla plus faible que le reste de la disco du groupe même si sur scène ça passe mieux. Reveneeeeeeeeeeeeeeeeeeeeez !
Gojira – 4/5
Autant je ne suis pas fan sur album autant sur scène, je m’incline respectueusement devant eux. Oui Gojira sur scène ça turbine, ça ose se la péter, ça joue à 200% et ça le fait gravissimement. Même si j’ai pris le set en court de route, j’ai pu me rendre compte à quel point leurs titres sont taillés pour le live et surtout pour cette grande scène. Oui Gojira méritait sa place, je dirais même qu’il méritait de jouer plus haut sur l’affiche. Heavy as a really heavy thing !
Born From Pain – 2/5
Grosse déception que le set de BFP. Mon guitariste beumeuh a disparu du line-up, son remplaçant est une espèce de colosse qui n’en a ni le charme ni le charisme, et ensuite j’ai trouvé le set mou du genou… ou alors c’est moi qui suit resté sur ma déception de ne pas voir mon chouchou. Si les titres de Sands Of Time font toujours mouche, ceux d’In Love With The End passent un peu moins bien. Et puis j’ai trouvé l’attitude du groupe un peu moins rentre dedans que d’habitude. BFP a fait du BFP mou… et du BFP mou c’est pas cool du tout.
Entombed – 2.5/5
Lars Petrov et ses petits amis font parties des meubles. Présents depuis plus de 15 ans sur la scène scandinave, les inventeurs du death n’ roll se devaient de tenir leur rang… et là c’est le drame.
Déjà pas spécialement fan du groupe sur album, je suis resté des plus circonspect quant à leur prestation. A aucun moment le groupe n’a su accrocher le public, comme si une barrière invisible les séparait. Certes il y a eu des applaudissements polis et respectueux mais pas de quoi s’enflammer. A propos de flamme, il faut dire que Lars avait un sacré coup dans le nez et la moindre cigarette allumée près de lui aurait fait exploser la barrique.
Je n’en attendais rien de spécial mais je suis déçu quand même.
Nile – 4/5
Avec Nile, on attaque le set certainement le plus statique, mais aussi le plus massif pour ne pas dire le plus monstrueux du fest. Niveau puissance de feu, en matière de brutal death, Nile se veut et est LA référence actuelle. Et en plus le groupe se montre à la hauteur de ses ambitions en envoyant un set monstrueux. Les fans furent conquis, les novices pour le moins surpris et les initiés se sont régalés. Pas facile d’accès mais redoutablement efficace. J’achète !
Madball – 3.5/5
Ha bah vous êtes encore là vous? Serait-on tenté de dire tellement Madball semble prendre ses quartiers d’été en Europe depuis 4 ans maintenant.
Legacy datant d’un an maintenant, comme pour Soulfly et Obituary, on commence à se lasser de voir/entendre sensiblement la même chose d’année en année. Certes un petit DMS des familles c’est toujours efficace, comme un Freddy monté sur ressort mais comme on a déjà fait le tour de la question plusieurs fois… bien donc, mais sans plus.
Zyklon – 5/5
Attention, légende vivante dans la place! Quel groupe peut se vanter d’avoir Samoth et Trym, les Samoth et Trym d’Emporer dans son line-up ? hein ? Zyklon bien sur ! Et là c’est la méga claque. Le death/black/thrash entre en action et colle tout le monde par terre. Le groupe dégage une impression de puissance absolument ahurissante.
Je découvrais Trym sur scène et je dois dire que je n’ai eu que mes yeux pour pleurer. Le bonhomme est à la hauteur de sa réputation. Samoth, bien que plus discret, distille ses riffs avec force persuasion et efficacité. Les 2 autres membres du groupe ne sont pas en reste,Secthdamon assure le show avec sa basse pour empaleur de chèvre tout en assurant des vocaux énormissimes. Destructhor de son côté met la lead à l’honneur avec des soli supersoniques et d’une technique bluffante.
Disintegrate prend en live une dimension supplémentaire et la brutalité des compos donnent une furieuse envie de faire le ménage autour de soit. Rien à ajouter sur celle de Aeons tellement là aussi on fait dans le lourd. Je me surprends d’ailleurs à préférer le rendu live de ces dernières.
Obituary – 3.5/5
4ème passage en France pour Obituary depuis leur retour aux affaires pour Frozen In Time. C’est comme Soulfly et Madball, pas qu’on se lasse mais va falloir penser à se renouveler.
Sur le show en lui-même, pas grand-chose à dire, c’est propre et on passe en revue les grands classiques. John, égal à lui-même, est toujours planqué dérrière sa touffe, le frérot à la batterie assure tranquilement, Trevor fait le show et puis il y a l’énigme Allen West. A peu près aussi baraqué que moi et avec autant de cheveux (non en fait j’en ai plus), il affiche le charisme d’une moule trisomique et frise le ridicule avec un bracelet à clou qui pourrait également lui servir de protège tibia. La telant est là certes mais il jouerait depuis les coulisses que se serait pareil.
Bref Obituary a fait du Obituary – point.
Celtic Frost – 3.5/5
Pour la dernière fois du fest, j’ai traîné ma carcass’ (oui je sais j’aurais du faire le jeu de mot le jour d’Arch Enemy) jusqu’à la petite scène pour voir un des groupes précurseurs en matière de black/death/goth/doom/trucs de la cave et surtout pour la première sortie française de son histoire: Celtic Frost.
Dès les premières notes, je me suis dit « tiens je connais ça », bah tu m’étonnes ! Procreation Of The Wicked pardi ! Repris avec le talent que l’on sait par le grand Sepultura. S’enchaînent ensuite des titres des différents albums du groupe dans une ambiance assez étrange. Le groupe, plutôt statique, joue sur une scène aux lumières très sombres et imposent un tempo plutôt lent à son concert. On est parfois surpris de voir le bassiste s’agiter que le rythme augmente quelque peu. Le set se conclut comme il avait débuté, avec une masterpiece: Circle Of The Tyrants, qu’Obituary a démocratisé et qu’ils (Obituary) auront eu le bon goût de ne pas jouer pendant leur show.
The Dead Kennedys – 2.5/5
Groupe légendaire si il en est, les Dead Kennedys constitue l’ultime tête d’affiche de ce Hellfest. Choix pour le moins surprenant il faut le dire… d’autant qu’il se fait tard – le planning accusant 1 bonne heure de retard. C’est donc la formation quasi originale (Jello Biaffra ayant passé son tour) qui se présente devant nous. Et… comment dire ? Autant le groupe est mythique, autant son set ne passera pas à la postérité. Si les titres cultes, style Police Truck, passent relativement bien le reste est assez pénible à digérer. Ajouter à cela un chanteur complètement atteint qui chante… mais comme une merde, il faut le dire, plus 3 zickos d’un âge certain pour ne pas dire d’un certain âge qui ne bougent pas plus que ça et vous obtenez un des sets parmi les plus faibles du fest. Ceci dit, vu comment le pseudo chanteur gesticule, ce n’est peut-être pas un mal. Je décide donc de plier bagage sans attendre la fin, fatigué, crade mais content de mes 3 jours.
Au final, cette édition 2006 du Hellfest se sera déroulée de fort belle manière. Certains esprits chagrins regretteront une affiche un peu faiblarde mais face aux prestations proposées par tous les groupes, les critiques ne tiennent pas. Ok certains se sont contentés d’assurer le minimum syndical mais l’ensemble fut tout de même qualité.
Il est aussi appréciable que les organisateurs aient enfin su tirer les leçons des erreurs commises les années précédentes. Un semblant de maturité commence à se faire sentir et on peut espérer que si Hellfest 2007 il y a, tout sera encore amélioré.
Enorme merci à Alex et Olivier de Crypt’O Goth pour tout ou presque 😉
Merci à Anne-Claire, Phil, Karl Sanders, Dani Filth, Trym, Samoth, Steve Holt, Corey Taylor, Eicca Toppinen, Perttu Kivilaakso, Paavo Lotjonen, Roy Mayorga, Josh Rand, Dez Fafarra, Corey Beaulieu, Matth Heafy, Will Duvall et LG Petrov.