Même endroit même punition… ou presque. Un an jour pour jour après la tenue du Hellfest premier du nom, on prend les mêmes et on recommence. Cependant cette année nous avons eu droit à 2 évolutions majeures: la météo nous a joué un bien vilain tour puisqu’il a plu un maximum. L’autre vilain tour nous a été jour par l’organisation du festival… enfin organisation c’est un bien grand mot.
Vendredi
Unearth
Comme il fallait bien commencé quelque part, je suis allé voir Unearth. Pourtant pas trop amateur du groupe, il faut reconnaître que sur scène ça bouge plutôt pas mal. Guitaristes poseurs, chanteur bien dynamique, y’a pas à dire ça le fait. Je ne passerais pas 1h devant ça, mais pour débuter tranquilou c’est bien 🙂
Chimaira
Direct et efficace, comme d’habitude serait-on tenté de dire. On pioche dans les 3 derniers albums pour la setlist et on envoie la purée. La durée du set est parfaite, elle permet au groupe de passer en revue son catalogue de tueries et de sortir de scène la tête haute sans avoir lasser son auditoire. Du bon Chimaira 🙂
Machine Head
Si sur album, Machine Head ne fait plus recette (en ce qui me concerne), sur scène, ça envoie sévère. Bien que sorti d’Imperium, les titres de leurs 2 derniers opus me laissent relativement indifférent en live, Flynn et ses compères nous ont servi un prestation de haute volée. Mais en vieux con, je vous dirais que j’ai préféré les vieux titres aux nouveaux… et puis ce final diabolique sur Davidian raaaaaaaaaaah!!!!
Slayer
N’ayant pu m’extraire de la fosse à photographes, c’est bien malgrè moi que j’ai passé tout le concert au pied de la scène, scotché devant Kerry King… ET JE NE VAIS PAS M’EN PLAINDRE!!! Putain quel pied gigantesque! Aux premières loges pour profiter du spectacle.
Ce n’était pas certainement pas la meilleure prestation de Slayer que j’ai vu, mais c’était de loin la plus jouissive! Certes le groupe déroule sans forcer son talent, celà se voit à la setlist mais à la rigueur… je m’en fous! J’ai le médiator qui a servi au chauve tatoué sur Angel Of Death et je vous merde, nah!
Cannibal Corpse
Et maintenant le petit digestif (‘gestif’ mouhahah) du jour. Grand moment de poésie et de finesse. On m’avait prévenu et… ben c’est exactement comme on m’avait dit. Ca ne bouge pas, ça envoie… et c’est tout. C’est sympa 2 minutes et puis on passe à autre chose. Et c’est justement quand on passe à autre chose (en l’occurence la direction du lit) que le groupe se décide à jouer une chanson que j’aime bien…. juste pour me faire chier.
Make ’em Suffer!
Korn
Roooh ça va je déconne…
Samedi
After Forever
Définitivement pas ma came! Les groupes à chanteuse me file des poussées d’urticaire (sauf Arch Enemy mais peut-on parler de chanteuse?). Alors en plus quand ça donne dans le pseudo métal épique avec ventilo pour les cheveux et brailleur en bonus, je file poser un cul. La journée va être longue.
Vader
Je les attendais au tournant ceux-là! Et ces couillons m’ont laissé au tournant justement. Prestation ultra statique, presque pas de communication avec le public, le mot d’ordre était: on enquille un max de titres! Et c’est ce qui s’est passé, aucune âme ne s’est dégagée de ce set. Et même les chansons imparables du groupe m’ont laissé un goût d’inachevé. Grosse déception.
Korpiklaani
Je restais sur une très bonne impression « wackenienne » de leur prestation. Et bien je suis tombé de très haut! L’ambiance festive du groupe est restée au vestiaire avec le soleil. Ajouter à cela des problèmes techniques et la baisse d’entrain général du groupe achève de pourrir l’ambiance. Bref le cœur n’y était que moyennement et j’avoue avoir très vite décroché. Dommage.
Epica
Simplement insoutenable.
Chanteuse cabotineuse totalement imbus de sa personne, musicalement chiant… je suis parti soulager ma conscience. Bien m’en a pris, j’ai eu droit à la phrase culte du fest’ 🙂
Brujeria
Je ne vais pas dire que les attendais avec impatience (avec qui?) mais disons que leur nom avait été surligné en rose fluo dans ma liste des groupes à voir. Bien que le line-up original ait pas mal évolué, on reconnaissait tout de même Shane Emburry de Napalm Death à la guitare malgré son masque.
Bref Brujeria c’est du death à la mexicaine avec 2 chanteurs vociférant leurs textes contestataires dans un espagnol bien hargneux. C’est assez bordellique il faut bien le reconnaître, mais la sympathie que dégage ce groupe au côté foutoir parfaitement assumé fait vite oublié ce vilain défaut. D’un autre côté ça joue grave et entre les speechs en espagnol, on passe en revue les incontournables du groupe (Anti-castro, La Migra, La Ley De Plomo etc) devant un public étonnamment réactif et connaisseur.
Un bien bon concert ma p’tite dame.
Amon Amarth
Leur dernière sortie parisienne m’avait laissé sur ma faim. Dernier album trop faible, concert trop long, le tout avait très vite tourné en rond. Et bien comme pour Hatebreed, je vous dirais que le set avait pile poil la durée qu’il leur fallait!
Amon Amarth s’est « contenté » d’enchaîner ses hits avec une banane que je ne leur avais pas vu depuis longtemps. Y’a bon! y’a même très bon, j’en reprendrais bien un peu!
Seul bémol, ce son un peu crachotant qui gâchait certains titres (Asator par exemple).
Pain Of Salvation
Je suis arrivé pour les 2 derniers titres… et je me suis demandé ce que pouvait bien être cet ovni qui chantait Disco Queen avec des voix suraiguës.
Rigolo 5 minutes mais définitivement pas pour moi!
Children Of Bodom
Le retour du Alexi Laiho show!
Bien entendu il n’y en a eu que pour sa gueule mais… là j’ai trouvé que ça le faisait. Même si le groupe avait l’air de dérouler un set ultra rodé ça passait. Alors oui Alexi posait, mais globalement ça envoyait plutôt pas mal. Bien en plus en tout cas qu’à Wacken l’an dernier où ce fut carrément brouillon.
Immortal
Un des grands moments du fests! Ce qui devait être le grand retour de nos pandas préférés a en fait été la vengeance du groupe électrogène. Non franchement le machin qui pète 3 fois de suite… la honte aux orgas quoi!!! Pi v’la l’entrée en matière manquée pour le groupe. Ceci dit, ce fut un mal pour un bien car ça les a bien motivé! Résultat?
Abbath nous a fait le crabe n’hésitant pas à donner de sa personne en levant la jambe *über cvlte*, en crachant du feu ou bien en prenant des pauses plvs trve tv mevrs!
Quant à la setlist… du pur bonheur! Un petit Blashyrkh pour finir, que demande le peuple?
Type O Negative
C’est dans ces moments là qu’on se rend compte des ravages que peuvent causer la drogue ou l’alcool. L’ami Peter déboule sur scène dans un état proche de… enfin… disons qu’il tenait à peine debout et que faire un concert dans cet état là relève du quasi miracle… ou de l’habitude allez savoir.
Quoiqu’il en soit ce fut un grand moment de nawak musical! Le groupe démarrant sur les titres les plus pêchus de son répertoire (pour la plupart issu du dernier opus en date) ce qui semble avoir pris tout le monde de court. Le public attendant visiblement les hits de Type O qui sont, comme chacun sait, de petites merveilles pour dépressifs ayant fini leur boîte de Lexomil. Rassurez-vous, ils ont été joué (Black n°1, Love you to death) , mais durant la seconde partie du set, seconde partie que j’ai zappé (même pas honte), l’appel de la douche étant le plus fort.
Les avis sur la prestation au 50ème degré du groupe ont laissé les gens divisés, certains criant au génie, d’autres au vol, perso ça me laisse relativement indifférent.
Dimanche
Dark Tranquillity
Alors là, on tutoie le bonheur à l’état pur. Groupe génial, concert génial, prestation géniale… tout est génial sauf la setlist que j’aurais préféré plus axé sur les anciens titres (mon côté vieux con) mais sinon il n’y a absolument rien à jeter, même le soleil était de la partie.
Une des plus grosses prestations du fest sans contestation possible.
Kreator
Quelle idée… non mais quelle idée ils ont eu de d’arriver planquer par des fumigènes verts qui en plus d’avoir manqué d’asphyxier la moitié du pulic, ont gâché la vue de toute le monde pendant 10 bonnes minutes… ‘tain on se serait cru dans Counter Strike!
Fire in da hole! Storm the front! GO GO GO… ou pas.
Non parce que bon, Kreator ça va 5 minutes, on aime bien tout ça mais là c’était vraiment moisi. D’autant qu’ils ont remis ça avec les fumigènes à la fin du set.
Bah c’est ça! Disparaissez! Et qu’on ne vous y reprenne pas!
Within Temptation
Ho punaise… encore un groupe a chanteuse…
Sauf que là, à la différence des 2 premiers cités, je suis en terrain connu. Within, je ne suis pas trop trop client mais il faut reconnaître que je trouve ça mieux qu’un Epica ou qu’un After Forever.
Bref tout ça pour dire, que la belle Sharon annonce d’emblée qu’elle souffre d’une extinction de voix et que donc, son public transi d’amour devra l’aider à chanter.
Globalement Within c’était pas mal sans être transcendant, le chant était assez moyen mais ça on le savait, et musicalement ça passait mais on voyait que personne ur scène ne forçait de trop. Idem côté setlist, zéro prise de risque, en même temps… était-ce nécessaire?
Behemoth
Malgré une voix pas au top, l’ami Nergal et ses petits camarades ont réussi le tour de force d’enterrer quasiment tout le monde niveau puissance de feu. Il faut dire que Behemoth sur scène, c’est un moment rare de délectation auditive… pour peu qu’on aime quand ça envoie du gros non stop.
Les nouveaux titres, dans la lignée de Demigod, arrachent simplement la tête. chaque fois qu’on voit Behemoth sur scène on sait qu’on va en prendre plein la tête mais aussi qu’on va en avoir pour son argent. Là on ne regrette pas l’investissement.
Enorme.
Megadeth
Ralalalah dire qu’on les attendait est en dessous de la vérité! Ils se font tellement rare dans nos contrées que chacune de leur venue est un évènement. Mustaine et sa bande sont donc là pour notre plus grand plaisir! Et le moins que l’on puisse dire c’est que leur set fut à la hauteur de nos attentes – bon une fois de plus je vous dirais que c’était un poil trop axé sur le dernier album que je trouve assez moyen – mais globalement, l’essentiel y était.
En bref, un bien beau concert que celui de Megadeth, encore!!!
Dream Theater
Mais pourquoi je me suis infligé ça…? ha oui y’a Emperor après 🙂
Blague à part, le métal prog n’est absoluemnt pas ma tasse de thé mais je me devais quand même de jeter un oeil sur le groupe qui est considéré comme une des références du genre.
Et il faut reconnaître que techniquement le groupe place la barre très très haut. Tous les musiciens sont assez impressionnants à regarder jouer, absolument tous. Par contre ce qui affaiblit les prestations du groupe c’est son chanteur. LaBrie a vraiment une voix trop irrégulière et un chant trop limite par rapport à ce que l’on est en droit d’attendre au regard du reste du line-up, c’est fort dommage… mais c’est leur choix.
Prestation intéressante donc mais terriblement chiante (pour moi).
Emperor
Il y a très exactement 10 mois de cela, je n’avais pas la moindre idée de ce à quoi pouvait ressembler la musique d’Emperor. Et puis Wacken est passé par là.. et là j’en suis à mon 3ème concert en moins d’un an… et je prends toujours mon pied comme une bête!
Et ce soir… une fois de plus, l’empereur est revenu et a mis une grosse claque à tout le monde. Presque l’intégralité d’In The Nightside Eclipse sera passée en revue avec quelques détours sur les autres albums avec entre autre Curse You All Men, An elegy Of Icaros et l’énormissime Wordless Chamber. Je chipoterais en disant que niveau setlist et puissance, le concert de Londres était supérieur mais en dehors de cela… je les aime, je les adore.
HAIL TO THE EMPEROR
Pourquoi on râle
Moi qui l’an dernier louait les progrès fait par le Clisson Crew pour l’organisation du Hellfest, je suis resté sans voix devant l’ampleur du problème, pardon, des problèmes.
Commençons par le commencement
Le camping, où plutôt la pataugeoire géante qui devait faire office de camping, s’est transformé en champ de boue à cause de la pluie. Du coup, ce dernier a ouvert en retard provocant un gigantesque emboutaillage, il fallait avoir un GPS pour prendre les routes secondaires et ainsi accéder au site rapidement pour éviter les bouchons (oui ça sent le vécu). D’autre part, le camping, facturé 10€, deviendra gratuit le samedi car impraticable en partie à cause de la boue – sympa pour ceux qui ont payé.
Chaud devant, ça boue!
Une fois devant l’entrée du site ce qui nous frappe, c’est la taille de la file d’attente. Nous arrivons sur le site avec près d’une heure après le début théorique du festival (la faute aux embouteillages) et il n’y a presque personne sur le site. Et pour cause, personne n’est rentré! Pour rentrer, fallait-il déjà trouver la queue correspondante à son ticket (pass 1 jour, pass 3 jours ou VIP/Presse). Les personnes accréditées passant comme dans du beurre alors que les autres ont attendu entre 2 et 3h pour arriver sur le site. Et quand ils arrivent enfin sur place, que découvrent-ils? hein? Ils découvrent que la grande scène est impraticable!!!
En effet, le groupe électrogène alimentant la grande scène a pris feu (oui vous avez bien lu), une épaisse fumée noire se dégageait de l’arrière de la scène à notre arrivée. Pourquoi il a pris feu? Version officielle: un problème mécanique qui n’arrive jamais – version officieuse: un bon petit cours jus des familles parce que les cables étaient mal isolés, de plus certains n’étaient même pas enterrés. Tout le monde savait qu’il allait flotter sauf les organisateurs – ahurissant. Le premier concert (Chimaira) aura lieu avec pas mal de retard. Vous allez me dire, quid de Dew Scented, Blood Simple et Lamb Of God? Simple: merci d’être venu les gars, mais vous ne jouerez pas. Salut!
J’imagine la tête des gens avec des pass à la journée.
Ajoutez à celà 10 bons centimètres de boue, une température digne d’un mois de novembre, une ambiance morose et vous pouvez imaginer sans peine l’état d’esprit général.
Il faudra attendre la journée de samedi pour que de la paille soit répendue en masse sur le site et ainsi rendre l’endroit un poil plus praticable.
Mais le meilleur est encore à venir.
Ils sont venus, ils ont vu, ils sont partus
Chose que nous ignorions, le plus gros couac du Hellfest était encore à venir. Côté presse, sur les coups de 20h, une vilaine rumeur est venue à nos oreilles selon laquelle Korn serait parti. La journée n’était pas assez mauvaise comme ça, il fallait encore en rajouter.
L’information nous est confirmée juste avant l’entrée en scène de Slayer, Korn ne jouera pas. Nous côté presse on le sait, mais les copains de l’autre côté de la palissade l’ignorent (officiellement). L’absence de Korn est ensuite officialisée plus ou moins en à l’arrache pendant le set de Cannibal Corpse, soit environ 30 minutes avant leur entrée en scène théorique.
S’en suit une polémique pour savoir si le fait que Korn ne joue pas est justifié ou pas. Le groupe prétextant une mauvaise organisation (la personne n’osera les contredire), des conditions de sécurité pas optimum sur la scène (mouais) ainsi qu’une météo pourrie. Quant à savoir si comme celà à été dit, le groupe s’est tiré avec son cachet, n’ayant pas de preuves, nous ne nous prononcerons pas.
Il faut cependant savoir que le management de Slayer avait apparemment prévenu que si la moindre goutte de pluie tombait durant la demi-heure précédent leur entrée en scène, le groupe ne jouerait pas.
Bref difficile de savoir qui a vraiment fauté, les 2 parties se rejetant mutuellement la faute. M’est avis que la réalité doit être quelque part entre les 2 versions.
Là où l’orga a, à mes yeux, commis une énorme erreur c’est sur le plan de la communication. Dire au public que le groupe était là mais qu’il s’est tiré, c’est idéal pour provoquer une émeute, surtout après les annulations du jour. Mais là où ça devient vraiment nase de leur part, c’est quand Ben Barbaud, directeur du festival, monte sur scène pour fumer publiquement Korn, incitant les promotteurs de concerts à ne plus les faire jouer et les public à les boycotter. Niveau crédibilité et image auprès des managers et autres bookings agencies, ça fait bonne impression, c’est un peu se tirer une balle dans le pied parce qu’après ça la crédibilité du fest’ va en prendre un coup. Quel grand nom va vouloir venir jouer dans cet enfer?
Le post laché par le manager d’Immortal sur son blog est assez éloquent.
En plus des merdes précédemment citées, on peut ajotuer un vrac:
– un système de jetons complètement hors du coup: fonctionnant uniquement pour les boissons mais pas pour la nourriture. Les jetons n’étant de plus en vente qu’à UN SEUL endroit sur le site, sans parler de la pénurie constante. Résultat: des files d’attentes ahurissantes.
– les tarifs de la bouffe (un poil moins cher et mieux servi que l’an dernier mais bon…)
– peu ou pas de poubelles sur le site: résultat c’était très sale (la météo n’excusant pas tout). Le coup des 30 gobelets = une boisson offerte est une excellente idée mais pourquoi avoir attendu le dimanche pour la mettre en place?
– en dehors de 2 ou 3 pissotières, on a cherché les toilettes (oui ok y’avait le truc à copeau mais v’la la queue! – oui je considère que 10 minutes d’attente c’est beaucoup)
– la salle de presse qui se résumait à un bête bar où il était impossible de manoeuvrer dès qu’il y avait plus de 50 personnes dedans (avec environ 400 accrèd’ distribuées je vous raconte pas le souk – surtout dès qu’il s’est mis à pleuvoir). On aurait aimé un endroit plus grand et au sec, avec des tables, des prises de courant pour les ordinateurs ou pour recharger les batteries des appareils photos, je ne parle pas d’une connexion wifi (ha bah si y’en avait une, 3 personnes maxi mouhahaha – combien de personnes le savaient?), un endroit isolé et calme pour faire les interviews et ainsi éviter de squatter les loges (enfin si on peut parler de loges) ou les tour bus. Est-il normal pour un festival ayant ces prétentions d’entendre des attachées de presse dire « il est hors de question que j’amène mes artistes ici »?
– sachez que certains photographes de la presse pro ont carrément capitulé vendredi tellement c’était mal géré. Il a fallu un gros coup de gueule des mags pour que la presse pro ait un accès prioritaire à la fosse photographe. On croit rêver!
C’est bien de vouloir contenter tout le monde, mais 120 accréd’ photos pour 3 chansons par groupe dans une fosse d’à peine 2 mètres de large où doivent cohabiter 40 à 50 photographes et gens de la sécurité… hein… y’a un moment il faut réfléchir. Résultat, les pros commes les modestes webzines ont eu moins d’une chanson par groupe pour faire des photos. Heureusement les gens de la sécu étaient des amours.
Du coup il fallait choisir grande scène ou petite scène. Pour moi ce fut grande scène avec squat permanent à l’entrée de la fosse photographe pour être sur de pouvoir rentrer (et bibi a manqué Edguy, Blind Guardian, 1349 Cynic etc etc). Ha bah oui parce que sinon les chances d’avoir accès à la fosse diminuaient dramatiquement si on s’absentait plus de 10 minutes.
– je passe également sur les abérations du type « ha oui mais avec ton bracelet tu peux passer par cette porte que dans un sens mais pas dans l’autre ».
La liste est encore longue mais je pense que la situation a été pas mal résumé. Ce qui fait d’autant plus mal, c’est qu’ils font le plus dur en réunissant une affiche exceptionnelle et qu’ils foirent tous les « à côté » qui rendraient la vie tellement plus facile à tout le monde. Ceci dit, Rome ne s’est pas faite en un jour… mais là ça fait 5 ans tout de même.
Moralité
Résultat, une déception générale et un malaise parmi certains membres du staff dont quelques uns ne cachaient même plus qu’ils étaient dégoûtés par un tel foutoir.
Certains accrédités ont indiqué que si Hellfest 2008 il y avait, il y aurait de bonne chance qu’ils aillent voir au Graspop si l’herbe était plus verte et la pillule passe d’autant plus mal que l’accréd’ était facturée 75€ (on la paie pour quoi au fait l’accrèd’?). Personnellement j’ai une pensée émue pour Kazuyoshi qui est venu d’Osaka exprès pour le Hellfest. Il a du repartir avec une bien belle image de la France…
Quant au public, c’est lui qui a payé le plus lourd tribu et il n’était pas rare en se promenant sur le site d’entendre des gens pester contre « cette orga de merde » et promettre que pour l’an prochain, faudra vraiment que l’affiche soit exceptionnelle pour qu’ils reviennent.
Depuis le Fury Fest 2003 où ça avait déjà pas mal merdé, on pensait que le Clisson Crew avait appris, qu’il avait tiré les leçons de ses erreurs. Que neni. Tous les ans on y retourne avec apréhension rien que parce que l’affiche est aguichante en se demandant ce qu’ils vont bien pouvoir inventer cette année, et chaque fois ils se surpassent en expérimentant une nouvelle énormité.
Cependant cette année, pour la première fois, les erreurs sont reconnues et admises… je reste sceptique (comme la fausse) face à cette soudaine reconnaissance, quand bien même ne rien dire ou nier aurait été pire, mais après des années de silence sur le sujet, je trouve qu’on me dit un peu trop ce que j’ai envie d’entendre. Laissons leur encore une fois le bénéfice du doute.
Bref, après ce petit laius (sic), peut-être comprendrez vous mieux le ras le bol général si vous n’y étiez pas et si vous y étiez… et ben vous comprendrez d’autant mieux.
En ce qui me concerne, je n’ai pas vraiment eu l’impression de profiter des groupes, des concerts et de l’ambiance. Certes la météo ne nous y pas aidé mais bon… pour être honnête, ce n’était pas la météo qui me préoccupait le plus mais de calculer combien j’allais manquer de groupes sur telle scène si j’allais voir tel autre sur telle autre scène compte tenu de l’orga, de la position de la lune et de la couleur de mon caleçon.
Comme le Hellfest 2008 est déjà annoncé, je peux vous dire que je n’y serais pas, même si l’affiche en vaut la peine… et qu’on veuille bien m’accréditer, parce qu’après ce qui vient de se dire ici… ‘manquerait plus qu’ils soient rancunier.