Seconde année sur son nouveau site pour le Hellfest toujours avec une affiche aussi riche que variée. Si avec ça on n’y trouve pas son compte, soit on est vraiment très (trop) difficile soit on est un con d’intégriste qui ferait mieux de rester dans sa cave.

Avec le retour de Kiss et ZZ Top en visite en terre clissonnaise pour la première fois, on peut dire qu’ils ont mis le paquet. Imaginez un peu le truc si Aerosmith n’avait pas annulé sa tournée, le dimanche soir aurait eu une autre allure qu’avec simplement le « flying zboubi » comme headliner. Toujours est-il qu’une fois de plus cette affiche a fait couler beaucoup d’encre mais qu’une fois de plus, le public a répondu présent, non seulement parce qu’il y de gros groupes populaires mais aussi parce qu’à côté de ça, le programmation est tout de même assez pointu. Je connais des fans de Stoner dans mon entourage qui n’en pouvait plus à chaque fois qu’un nouveau nom s’ajoutait.
Bref, voyons un peu comment tout cela c’est déroulé.

Hellfest 2013

Voici mon porgramme pour les 3 jours du fest:
vendredi
– samedi
– dimanche
En vert clair, les groupes auxquels j’aurais bien jeté un oeil, en vert foncés les groupes immanquables!

Plan Hellfest

Que dire de plus?
Que le site a été un peu réaménagé: la Warzone n’est plus une tente mais une scène en plein air à part entière. Bonne idée sauf son accès qui est un vrai calvaire car elle est fond du fond du site dans un goulot d’étranglement. En gros il faut vraiment avoir envie d’y aller. Le reste des lieux n’a pas trop bougé et on a toujours cet ignoble système de jeton pour les boissons. Comme si ce n’était déjà pas assez contraignant, cette année il y a avait même des demi-jetons.
Côté programmation, Whitesnake et Twisted Sister ont inversé leur position sur la Main 01  le vendredi, Danzig et Ghost feront de même le dimanche à ceci près que Ghost passera de la Valley à la Main 02, Danzig faisait le chemin inverse. De même l’annulation de Clutch à la dernière minute a permis à Down de donner un second concert en 2 jours. Pourquoi? Simplement parce que les mecs de Down adorent le Hellfest et qu’ils ont fait cette fleur aux orgas. Bel esprit.
Sinon Phil Anselmo fut le running gag du fest, une sorte de file rouge qui présent à peu près partout pendant le 3 jours. Car quand il n’est pas sur le côté de la scène à regarder ce qui s’y passe, il se fait une incruste en bonne et due forme à des degrés d’alcoolémie divers – c’est Phil quoi!

Vendredi 21 – Et ta soeur?

On commence gentiment ce Hellfest 2013 avec Vektor et son Thrash venu d’une galaxie très lointaine. Tellement lointaine que j’ai eu un mal de chien à m’en imprégner. Pas désagréable au demeurant et à approfondir sur album pour pouvoir vraiment apprécier sur scène. Certains de mes compagnons de voyage (notamment ceux allant en Allemagne pour le Shout It Out Loud) m’ont décidé à aller voir Hardcore Superstar. Et je dois dire que même si ce n’est fondamentalement pas mon truc musicalement. Hé ben ça le fait! C’est frais, dynamique et au final c’est un changement agréable dans mes habitudes musicales.

Hardcore SuperstarHardcore Superstar Hardcore Superstar

 

Aura Noir fut une des grosses surprises de mon Wacken 2012. Autant dire que je ne me suis pas fait prier pour retourner voir les norvégiens. Et comme prévu, ils n’étaient pas venu pour coller des gommettes car ça envoyait des troncs dès les premières notes. Un bon petit Hades Rise des familles fait toujours son effet. Y’a bon!

Aura Noir Aura Noir Aura Noir

DamagePlan en son temps était déjà du sous Pantera – quoiqu’avec Dime ça avait encore un peu d’allure. Hellyeah c’est du sous-DamagePlan. Alors certes c’est bien interprété mais c’est d’un prévisible! Tout est archi calibré et pas spontané du tout: comme hélas la plupart des groupes ‘ricains de nos jours. Hellyeah ne serait pas là où il est si il n’y avait pas Vinnie Paul à la batterie. Bref Hell No!
Non Anselmo n’a pas poussé le vice jusqu’à se pointer sur scène pour une duo avec le groupe de son ancien camarade de jeu.

Catégorie « vieux beaux qui ne doivent leur survie qu’à un single sorti en 1986 » je demande Europe! Et encore, quand je dis « vieux beau » ça vaut plus pour ce bon Joey Tempest – paie ton nom de scène, certes c’est plus vendeur que Rolf – que pour les autres. Oui ça assure mais globalement les morceaux que proposent le groupe ont laissé 99% du public indifférent hormis les 2 die hard fans qui s’étaient enchaînés à la barrière. Car oui tout le monde s’en cognait et n’attendait qu’une chose: la fin du concert! Et ce pour une seule et unique raison: le compte à rebours final! Seule chanson du Top50 a jamais avoir été joué au Hellfest. Hé ouais. Ce fut donc le seul moment un peu hors norme du set des suédois car tout le monde y a laissé ses cordes vocales.

Europe Europe Europe

On passe ensuite à la vitesse supérieure avec Testament et son line-up de gogols toujours constitué de Chuck Billy, Eric Peterson, Alex Skolnick, Greg Christian et Maître Hoglan. Sauf qu’aujourd’hui, nous avons eu droit à un Testament petit bras. Chuck Billy qui s’emmêle les couplets (sur D.N.R. par exemple) et trop de titres récents. Il manquait au tout le petit je ne sais quoi qui en temps normal nous fait ressortir K.O. debout d’un set des californiens. Bien mais pas top.

Testament Testament Testament

J’avais noté Twisted Sister sans trop de conviction, gardant un souvenir assez vague d’un prestation correcte ici même en 2010. Ben je vais vous dire, avoir manqué ça aurait été une faute professionnelle. Ha oui ça y’a du métier mais des groupes avec une telle carrière renvoie à leurs chères études 90% des groupes actuels. Dee Snider et ses petits camarades ont sorti rien de moins que LA prestation du jour. Dynamique, super carré et plein d’humour, improvisant à tout va (la vanne de Dee Snider sur le rayon de soleil et Mère Nature fut un régal). Et que dire du moment où J.J. French voulant enchaîner après We’re Not Gonna Take It fut interrompu par le public qui continuait de chanter, forçant le groupe et Dee Snider hilare à repartir pour un refrain de plus dans une ambiance incroyable. Bien entendu tous classiques y sont passés: The Kids Are Back, Burn In Hell etc… Le concert du jour tout simplement.

Et en bonus la bourde du jour – à 6 minutes 🙂

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Twisted Sister Twisted Sister Twisted Sister

Kreator je n’en attends rien en live car je sais que c’est tout l’un ou tout l’autre. Aujourd’hui c’était tout l’un: celui qui envoie des parpaings par palette entière avec un son en mode « patator ». Oui ce set de Kreator fut une boucherie sans nom, oui ce fut bon, oui j’en ai redemandé et bien que ce bon Mile soit parfois un peu trop dans ses gimmicks (qu’est-ce qu’il nous a gonflé avec son drapeau), j’aurais bien repris une rasade Violent Revolution.

Kreator Kreator Kreator

Au risque de paraître blasé, je vais redire que je n’attendais rien du groupe que je suis allé voir, en l’occurrence At The Gates. Leur set à Wacken en 2008 m’avait purement et simplement dégoûté. Autant dire qu’au bout de 5 ans d’une tournée de reformation dont on ne voit pas la fin, on est quand même légitimement en droit de se demander à quoi on avoir droit. La réponse: une grosse tuerie. Du Slaughter Of The Soul à la pelle (raaaaaaah Under A Serpent Sun), une petite reprise de Slayer en hommage à Jeff (l’autre file rouge du fest car beaucoup de groupe iront de leur petit hommage). Un Tompa chaud patate et bien en voix, des zickos enfin impliqués dans ce qui se passe autour d’eux – je pense notamment aux jumeaux Björler – et un batteur pas trop à la rue mais en souffrance, ça plus un son démentiel. Ralalalala! Kiff monumental.

At The Gates At The Gates At The Gates

Je ferais un rapide passage devant Def Leppard pour constater que:
1. un croisement musical entre Bon Jovi et Van Halen peut-être relativement terrifiant
2. The drummer from Def Leppard’s only got one arm!
Et ma journée se terminera par un rapide coup d’oeil sur Neurosis. Le temps de vite me rendre compte que ce n’est pas du tout mon délire et que le mur de basse émis par le groupe est en train de me broyer de l’intérieur.

Samedi 22 – Audrey Horne stole the day

Le problème quand on commence la journée par le meilleur concert, c’est que ce qui va suivre paraîtra bien fadasse. Car oui je savais déjà dès la première note du set d’Audrey Horne que j’allais en prendre plein les yeux et les oreilles. Pire j’allais même en redemander. C’est dynamique, entraînant, plein de vie, foutrement bien interprété avec un chanteur hyper charismatique. Putain tout ce qu’on attend d’un concert en fait! Ces 30 minutes sont donc passées bien trop vite à mon goût et rendez-vous est pris avec eux dès leur retour en salle cet automne – source: Toshi himself.

Audrey Horne Audrey Horne Audrey Horne

Krokus… mais je faisais quoi là? Ha oui j’attendais pour Coal Chamber. On s’emmerde! Dire que j’ai supporté Krokus pour shooter Coal Chamber, j’aurais mieux fait de rester au camp à me siffler un mousse. Pour nos retrouvailles (une première depuis 1999), Coal Chamber est venue avec une nouvelle bassiste et… à part ça pas grand chose à dire. Dez fait du Dez et les autres font leur machin. Pas transcendé plus que ça par la prestation, pas transcendé non plus par les compos qui ont pris un gros coup de vieux pour certaines. Reste l’éternelle Loco qui fait toujours le taff mais qui ouvrait le concert.

Coal Chamber Coal Chamber Coal Chamber

Comme pour Kreator la veille, je n’attendais pas grand chose de Down. La surprise a été d’autant plus grande que notre Philou favori est arrivé sur scène à peu près sobre, jouant toujours de sa légende pour tenir son public. Et la moins que l’on puisse dire c’est que ça marche car le public était à ses pieds. A côté de ça, il faut aussi noter que tout le groupe était dans une forme prodigieuse, avec une banane monumentale qui faisait plaisir à voir. J’avoue avoir beaucoup apprécier le set car il était essentiellement composé de titres issus de NOLA. Voila donc partant de ça, ils ont réussi leur coup en me mettant d’office dans leur poche! Et comme décidément ce concert avait tout pour plaire, sur le final de  Bury Me In Smoke, les mecs de Down laissent leurs instruments à Jason Newsted, Matt Pike (Sleep) et aux gars de Coal Chamber. On est bien tintin on est bien!

Down Down Down

J’ai pris mon courage à deux mains et je suis retourné voir Amorphis. Et là je vous pose la question: POURQUOI? Pourquoi je m’inflige des trucs pareils? C’était mou! Mais mou! Les compos du dernier album n’aident pas non plus. Houlalala on s’fait chier!

La bière qui slamme, normal.

Heureusement, juste après il y avait Belphegor! Et les autrichiens ne sont pas venus faire de la figuration! Helmut & co ont installé leur charmant petit décor avant d’envoyer la sauce. Et quelle sauce! Ha ça c’est pas fin, c’est même complètement cliché dans le genre mais c’est totalement assumé et ça fonctionne super bien.

Belphegor Belphegor Belphegor

Avant ZZ Top, j’ai eu droit à la fin du set de Papa Roach. Mon dieu… que ce groupe est devenu mauvais. Au début c’était sympa, maintenant c’est juste « un groupe US de plus + » où tout est formaté et prévisible.
ZZ Top donc. Que dire sans trop utilisé de superlatif? La classe tout simplement. Sans qu’on sache pourquoi, on est béat d’admiration et on prend simplement son pied. C’est simple, sans fioritures, ça se concentre sur la musique et voila! Quel fantastique souvenir! Non mais ZZ Top quoi!

ZZ Top

Dire que j’ai du quitté ZZ Top et loupé La Grange pour aller voir Finntroll. Damn! Ceci dit, nos trolls finlandais étaient en bonne forme mais pas de quoi non plus se taper le cul par terre. Suivant!
Finntroll Finntroll Finntroll

Haaaaaa NOFX! Leur concert à Reading en 2002 m’avait laissé un super souvenir. Celui du Hellfest 2013 m’emballera nettement moins. Pas que ce fut mauvais loin de là, c’était simplement moi qui ait du mal a rentré dans leur délire.

NOFX NOFX NOFX

Bah et Immortal? Hé ben pas d’Immortal pour cette fois! KoRn ayant eu la grande idée de ne pas restreindre l’entrée du photo pit à quelques élus, c’était pour moi une occasion unique de « shooté » le groupe et je n’ai pas voulu la manquer. Donc pour être sur de passer (car c’était à chaque fois une mini guerre entre photographes pour être certain d’être dans le pit vu le nombre de places limitées), j’ai sacrifié Immortal et je me suis collé tout le concert de Ki$$ aux premières loges. 1h30 au pied de la scène à souffrir pour au final complètement foirer ma série de photos de KoRn *snif* Dire que les fans de Ki$$ aurait payé cher pour avoir une vue comme la mienne est un euphémisme – en témoigne ce cliché de l’excellent photographe Ross Halfin.

Kiss @ Hellfest by Ross Halfin

Wesh ma gueule

Bref, Ki$$ puisque j’y étais parlons-en. Gros show, gros spectacle, ça on en a pour son pognon c’est sur. Entre les pétards, les murs de flammes, la batterie sur verrins, Paul Stanley (avec sa voix gay-friendly) sur sa tyrolienne et les bras téléscopiques qui amènent les membres du groupe au-dessus du public, on ne sait plus où donner de la tête. Dommage que se soit aussi moisi musicalement. Quant aux classiques… pas de I Was Made For Lovin’ You donc pas de quoi me sauver d’un profond ennui. On s’fait chier!
Pour la petite histoire, dans la foule si vous aviez de la chance vous pouviez assister au concert avec les membres de Down et Audrey Horne.

Les fans de Ki$$...

Bon passons à KoRn maintenant! Dès qu’il a commencé à pleuvoir, on pouvait déjà entendre ici ou là certains plaisanter en disant que KoRn allait de nouveau annuler. Pour mémoire KoRn devait déjà être à l’affiche du Hellfest en 2006 et 2007 mais avait annulé les 2 fois sous des prétextes disons fallacieux. Mais pas cette fois-ci, ils ont joué! Je le sais, j’y étais! J’ai même des preuves (floues) mais j’en ai! Ma dernière rencontre avec eux était un bon concert au Bataclan il y a quelques années maintenant.  Depuis, Head est revenu et Davis a perdu 10kg – quelle métamorphose – et le groupe a retrouvé son envie d’antan. Certains trouveront sans doute la prestation fadasse voir en roue libre, perso j’ai trouvé ça très cadré certes mais de plutôt bonne facture avec un groupe a priori heureux de se retrouver là sachant le passif qui le lie au Hellfest. Côté setlist, le mélange entre titres récents et anciens est bien pensé et fait d’autant mieux passer la pilule que les chansons récentes (les moins appréciées) sont au milieu du set, bien encadrées par les classiques. Un bon concert de KoRn.

KoRn KoRn KoRn

Et donc pas de Bad Religion, mes pieds étant dans un état décomposition avancé à cette heure tardive de la nuit sans parler du fait que je n’avais aucune envie de traverser la foule pour voir 5 minutes de concert.

Dimanche 23 – Scoobidoo en patron

Premier groupe de la journée, premier groupe que je croyais ne jamais voir de mes yeux. Prong! Il pleut? C’est pas grave, avoir Tommy Victor sur scène avec son groupe est tellement rare que je n’ai pas boudé mon plaisir. Et je n’étais pas le seul croyez-moi!

Prong Prong Prong

Quand j’ai vu le nom du groupe sur l’affiche, les bras m’en sont tombés car comme Dog Eat Dog l’an dernier, Senser fait parti de ces groupes que je pensais ne jamais voir. Un immense « merci » aux orgas pour avoir fait venir les anglais parce que non seulement j’ai ENFIN vu Senser mais en plus j’ai assisté a ce qui fut pour moi un des tous meilleurs concerts du fest. Ouais rien que ça. Exilé sur la Warzone, au fin fond du site, là où on cache les punks à chien, Senser a simplement tout démonté. Avec un Heitham en feu en fusion plus vindicatif que jamais, avec ce flow toujours impressionnant, une Kersten à peine moins bouillante que son comparse au chant, les anglais ont tout soufflé sur leur passage. Et puis cette setlist. HAAAAAAAAAAAAAAA!!!! Et dire que je ne suis pas resté jusqu’au bout pour aller voir le set moisi de *SPOIL*. Damn it!

Senser Senser Senser

En parlant de set moisi, j’ai quitté Senser pour les Spiritual Beggars, groupe que j’avais avait énormément envie de voir. Si j’avais su… quand on sort de Senser et qu’on voit Apollo & co en roue libre, ça fait mal. Pas que se soit mauvais, au contraire c’était plutôt pas mal mais nos loulous étaient clairement en en mode feignasse. Amott enchaîne les pauses sans conviction, Per Viberg occupe une chaise, Apollo en fait des kilotonnes et seul Charlie semblait se démener plus que ses copains. Ca plus une setlist qui m’a moyennement emballé, le compte n’y était pas. Dommage.

Spiritual Beggars Spiritual Beggars Spiritual Beggars

Probablement le set qui le plus fait débat lors de ce Hellfest, celui de Jason Newsted et de son groupe. Déjà le simple fait de les voir catapulté aussi haut dans la journée soulevait des questions, d’autant que le groupe n’a sorti qu’un EP 4 titres et est en plus venu défendre un album que peu de privilégiés ont pu entendre. Il était donc clair que le groupe était où il était simplement à cause de la renommée de son frontman. Ce qui nous amène au second point qui fait débat: la qualité du set. Ha ça Jason est un super bassiste mais en tant que frontman, il a encore toutes ses preuves à faire. Alors certes c’est très pro mais ça manque encore de spontanéité voir d’automatismes sur certains points avec le reste de son groupe. Sans parler des compos qui sont loin de faire l’unanimité. Si les titres de l’EP et la reprise de Whiplash sont bien passées, le reste à laisser beaucoup de monde sur sa faim. Avant de titrer sur l’ambulance, laissons leur une chance de se rôder en live et attendons d’avoir l’album sous le coude. Ensuite seulement on pourra éventuellement sortir l’artillerie.

Newsted Newsted Newsted

Voivod m’avait laissé un super souvenir à Wacken il y a quelques temps. Là pour le coup je ne sais pas pourquoi, c’est pas passé du tout. Efficace, bien foutu, ça y’a rien à dire mais les compos et la voix de Snake ça m’a bloqué. Quoiqu’il en soit les fans étaient plus que comblés et c’est bien là le plus importants. A noter en invités de luxe: Phil Anselmo (oui encore) complètement ravagé et Jason Newsted qui n’aurait pour rien au monde manqué l’occasion de venir jammer avec ses vieux potes. Et c’est peu de dire qu’ils étaient content de jouer ensemble, Snake l’accueillant comme « un membre de la famille ».

Voivod Voivod Voivod

Alors que voila le second groupe français du jour a foulé la Main Stage après Mass Hysteria (et son set démago): Gojira!
ExplosiaFlying WhalesBackboneThe Heaviest Matter of the Universe et L’Enfant Sauvage… voila c’est avec ça qu’ils ont commencé. « Bonsoir on est venu distribuer des pains! » – le tout avec le son qui va bien donc autant vous dire que ça envoyait sévère. Et Where Dragon Dwells pour finir de planter les clous dans le cercueil de ceux qui tenaient encore debout. Gojira en mode Godzilla.

Gojira Gojira Gojira

Lordi c’est rigolo une fois. On se fait avoir par le décorum et les pétards. Ensuite on se rend compte que la musique est tout ce qu’il y a de plus basique, qu’elle est relativement peu intéressante et que, un peu comme Europe, leur catalogue se résume à un titre: Hard Rock Hallelujah. Distrayant. A noter la présence en invité de luxe de J.J. French (Twisted Sister) sur un des derniers titres.

Lordi Lordi Lordi

Volbeat, où la presque erreur de casting. Si « Flying zboubi » peut se permettre de faire le headliner à Wacken, ici c’est autre chose. Quoique à en croire la foule présente devant la Main Stage c’est peut-être moi qui suit dans l’erreur. Bref je me suis prodigieusement fait chier – à peine moins que pendant Ki$$ et à peine plus que Rob Caggiano qui expédiait les affaire courantes, à se demander pourquoi il s’est tiré d’Anthrax pour venir faire le kéké chez les danois. M’enfin. Sinon c’est pro, carré, ça joue et ça fait le taff.

Volbeat (aka Flying zboubi) Volbeat (aka Flying zboubi) Volbeat (aka Flying zboubi)

Et voila donc le moment tant attendu! Le point culminant de mon Hellfest! Ghost! Catapulté sur la Main Stage pour rendre service à Danzig qui devait partir à l’autre bout de l’Europe juste après son set, les 2 groupes ont donc été inversé. Pour mon plus grand bonheur, Ghost jouant plus longtemps, ainsi que mon plus grand malheur: Ghost jouant en même temps qu’Atari Teenage Riot. J’ai du faire un choix que je n’ai pas regretté un seconde. Car oui Ghost ça roxe autant en live que sur album, peut-être même encore plus. Papa Emeritus a une classe folle, un accent un poil forcé et un humour à rendre jaloux Akerfelt. Les 5 autres ne sont pas en reste, on sent clairement que les gratteux tomberaient bien la capuche pour se secouer la caboche un peu plus. Côté setlist ce fut du bonheur – part égale entre les 2 albums et si on excepte un petit souci technique, ce set fut quasi parfait. Cerise sur la binouze: finir le fest avec un titre comme Monstance Clock c’est simplement magique.

Ghost Ghost Ghost

Et donc au final?

Le bilan est plutôt bon mais il a manqué à ce Hellfest un petit je ne sais quoi pour le rendre inoubliable. Peut-être justement un headliner digne de ce nom le dimanche. Pour le reste, je crois que par rapport aux plans initiaux on est pas mal, le son fut parfait, l’orga de moins en moins défaillante malgré un manque d’infos en temps réel toujours regrettable et la météo a été avec nous – ce qui n’a pas manqué de faire rire Dee Snider. A la traditionnel question: y retourneras-tu l’an prochain? Comme d’habitude je vous dirais que ça dépendra de l’affiche mais que les voyants sont plutôt au vert si c’est comme cette année!