L’affiche de ce soir fait partie des choses improbables qui atterrissent parfois sur les plannings de concert. Pas que je sois contre le mélange des genres bien au contraire mais dans le genre, là on tient le pompon. En allant du Rock Am Ring en direction de l’Angleterre, Dir En Grey et Killswitch Engage ont décidé de s’arrêter chez nous pour un court instant.
Bref ce soir au menu il y a ce qui est peut-être un des plus grands groupes de rock japonais de tous les temps avec en prime ce qui est peut-être un des meilleurs groupes de métal que les USA aient pondus ces dernières années.


Honneur à nos amis asiatiques.
Dir En Grey, la première fois que je les ai vu, c’était dans un pré en Allemagne avec quelques milliers de curieux. Ca avait été pour moi une énorme claque – comme pour pas mal de gens ce jour là également – et je n’avais qu’une envie : les revoir pour confirmer cet énorme coup de pied aux fesses.
Je serais cette fois bien moins enthousiaste qu’après notre première rencontre à Wacken. Ce soir Dir En Grey a vraiment donné l’impression d’être en roue libre et de ne forcer son talent à aucun moment. Alors certes les japonais ne parlent que japonais – quoiqu’un groupe comme Dir En Grey pourrait faire un effort sur l’anglais vu la stature internationale que prend le groupe – mais niveau motivation j’ai déjà vu beaucoup mieux. On joue son morceau et on enchaine avant de se tirer comme des voleurs. Mouais… Et ce n’est pas Kyo qui en en faisant des caisses allait sauver ce qui pouvait l’être. D’autre part le son était tout simplement une abomination. Trop de basse tue la basse et la seule explication que je vois c’est que l’ingé son de Dir En Grey est au moins aussi sourd que Kyo.
Côté musique, nous avons eu droit à la quasi intégralité d’Uroboros – et là je suis déception. Avec un catalogue comme le leur c’est presque un scandale de nous servir en majorité le petit dernier. Enfin en même temps on pouvait se douter que c’était mal barré vu que le concert a débuté sur Obscure (SACRILEGE) avec tous les dégâts sonores évoqués plus haut. Au moins le public très « kikoo lol » présent ce soir pour Dir En Grey en aura eu pour son argent. Autre petit bémol (oui je sais ça commence à faire beaucoup) : Vinushka ! Dieu sait que j’adore ce morceau mais alors qu’est-ce qu’elles sont longues les 9 minutes en live !
Ceci étant dit, je suis tout de même ravi d’avoir revu Dir En Grey sur scène et surtout dans une si petite salle. Et je ne suis pas le seul puisque le nombreux public tout acquis à la cause nippone a déserté les lieux pour laisser la place à un public autrement plus viril venu pour Killswitch Engage.

Donc Killswitch Engage, ben… Killswitch Engage quoi! Son nickel, humour potache, poses à la con, setlist bien choisit, circle pit, wall of death et KDS, tout était parfaitement en place. Killswitch Engage a régalé son monde mais ne s’est pas foulé plus que ça. Néanmoins ça contrastait méchamment avec le set des japonais.
Dommage que leur ingé son se soit endormi sur la console pour les 2 dernières, un coup on a perdu les micros et l’autre le volume de la crash est monté en flèche. A part ça… tout fut pour le mieux dans le meilleur des mondes, rien à dire de plus.

Perso je donne Killswitch Engage vainqueur aux points pour toutes les raisons évoquées plus haut mais je n’ai malgré tout pas boudé mon plaisir d’avoir Dir En Grey.
Dernier point, 1 heure de set chacun, un petit quart d’heure de plus pour les 2 n’aurait pas été un luxe parce que les setlists type festoch’ hein… ben c’est pour les festochs justement.