La petite Boule Noire était archi pleine pour le retour parisien de Killswitch Engage ! De retour sur le lieu du crime après un concert tout simplement époustouflant donné à l’époque de Alive Or Just Breathing, Adam et ses petits camarades reviennent pour éventuellement rééditer une performance au-dessus de tout reproche. A voir.


C’est All That Tremains qui a ouvert la soirée avec un style oscillant entre métal et death mélodique le tout couvert par une voix typiquement coreuse. Le groupe envoie un set hyper dynamique et ultra carré. Les solos bien techniques passent comme une lettre à la poste et on ne voit pas la demi heure de concert passer. Seul bémol : un son bizarroïde où l’on entend qu’une guitare, la lead en l’occurrence.

Twelve Tribes déboule ensuite. Adam Jackson, ses dreadlocks et ses 4 acolytes attaque leur set avec des titres composés uniquement de titres de leur dernier opus en date . Force est de constater que les titres parfois alambiqués sur cd passe 100 fois mieux sur scène. Leur agressivité en est décuplée et le groupe en est transfiguré. Sautant partout, gigotant dans tous les sens, Adam et sa clique mette le feu dans une salle déjà chauffer à blanc par le groupe précédent. Encore une fois, le son des guitares sera assez spécial malgré un net progrès.
A noter que le set sera émaillé d’une bagarre dans la fosse.

Après quelques soucis de micro HF sur la seconde guitare, KSE débarque enfin et là… ceux qui les avaient déjà vu dans la même salle lors de leur première visite à Paris ont vite compris qu’ils allaient avoir droit à au moins aussi bien sinon mieux. Setlist magistrale, interprétation béton, présence sur scène assez bluffante… tout y est ! KSE est vraiment un groupe fait pour ce genre de salle ! Ils tiennent leur public et ne le lâcheront que… 50 minutes plus tard. Oui c’est sur, ça fait un peu short mais ne nous plaignions pas ! Ils auraient pu faire un concert minable. Il n’en fut rien.
Adam, égal à lui-même, n’a pas arrêté de faire le pitre, enchaînant conneries sur postures débiles, le tout en envoyant des riffs dans tous les sens et assurant les chœurs avec brio. Howard, au four et au moulin, chantait tout en soulevant les gêneurs de la scène avant de les envoyer voler (ceci n’est pas un métaphore) en plein milieu d’un pit (de gros bœufs écervelés) complètement invivable tellement ça castagnait *pitoyable* Pendant ce temps là, Mike assurait des poses d’anthologie avec sa basse – grandiose.
Le groupe a enchaîné un mix quasi parfait de titres extraits de leurs 2 albums. Le final se faisant bien entendu sur My Last Serenade et Rose Of Sharyn. A noter l’intervention de Philip d’All That Remains sur Hope Is.
Le concert a pris fin dans une ambiance de fin du monde, l’endroit habituellement réservé aux photographes étant rempli de candidats au slam alors que sur scène on joue comme on peut en évitant le nombre incalculable de personnes voulant sauter sur leurs copains derrière la barrière, bref un beau bordel dont on se serait bien passé.

A noter qu’une fois de plus le public coreux s’est fait remarqué pour sa profonde stupidité. Quand on slamme, qu’on écrase les gens des premiers rangs et qu’en plus on tombe sur les photographes, on évite de les passer à tabac même si ces derniers sont énervés par les slammeurs et le font savoir. Sans parler des bagarres dans le pit… MI-NA-BLE.

Si ce n’est ce déplorable constat, la soirée fut, sur le plan musicale, une réussite totale. All That Remains a démontré toute son efficacité live même si les mauvaises langues diront que c’est du sous KSE. Twelves Tribes a plus que convaincu malgré une musique pas forcément accessible sur disque. Quant à KSE que dire ? si ce n’est que c’est la classe totale. Aussi bien sinon mieux que la fois précédente.