Encore un de ces concerts où je vais plus pour découvrir que « prendre mon pied ». Bah oui forcément quand on ne connaît les groupes que de nom, c’est difficile de se faire un idée de ce qui va se passer sur scène. Je reste cependant motivé, d’autant qu’un groupe avec du suédois de Götheborg dedans est à l’affiche, suivez mon regard 😉


Ce sont les finlandais de Poison Black qui ont la lourde charge d’ouvrir les hostilités de cette soirée 100% européenne – oui messieurs dames pas l’ombre d’un ricain en vue. Nous aurons donc au menu du finlandais mais aussi du suédois, du portugais et de l’italien. Ce qui nous fera un sympathique petit derby continental Europe du Nord vs Europe du Sud.
Comme je le disais, c’est la Finlande qui attaque en premier avec Poison Black, groupe qui officie dans un registre métalo-atmosphérico-gothisant (si ma mémoire est bonne). Ils tentent tant bien que mal de chauffer la salle mais la sauce prend peu voir pas du tout et le set, d’une platitude assez monumentale, n’atteindra son point culminant qu’avec l’arrivée du chanteur de Moonspell pour une reprise plutôt bien fichue de Say Just Words de Paradise Lost. En dehors de ça, rien, vraiment rien de spécial à signaler sur ce groupe. Chose rare, il n’y a même pas eu de passage me faisant tapoter du pied par terre, c’est vous dire…

Passenger est le seul groupe dont j’avais entendu quelques titres et dont j’attendais plus ou moins quelques choses même si je dois dire que le fabuleux casting n’avait pas répondu à mes attentes sur album. Alors « quid » du live ? Ben c’est pareil que sur album : du sous In Flames mou du genou. La présence d’Anders, chanteur des suédois susnommés pousse plus ou moins à la comparaison vu son attitude sur scène et il faut bien dire qu’il ne force pas son talent. Pas vraiment motivé, pas vraiment dans le truc et surtout complètement bourré. Le groupe passera totalement à côté de son sujet. Ok c’est dynamique mais ça ne sauve pas d’une prestation live que je qualifierais de médiocre. Le seul bon moment du set fut pour moi la reprise (incroyable) de Just Another Victim que l’ont doit à l’hallucinant duo Helmet / House Of Pain sur la cultissime BO du film Judgement Night. Quasiment personne n’a tilté mais peu importe, quel pied. En dehors de cela : grosse déception, même In Reverse clip/single du groupe a été plus ou moins massacré.
Anders ferait mieux de retourner bosser sur le prochain In Flames et d’arrêter les frais avec Passenger – même pour le délire.

S’en est suivi pour moi la grosse claque de la soirée : Moonspell. Il y a fort longtemps, j’avais vu un clip du groupe qui m’avait poussé à changer de chaîne 5 secondes après le début du titre, de plus, tout le monde ce soir m’a dit « tu vas voir, c’est tout calme ». J’étais donc plus que circonspect avant leur entrée en scène et je m’attendais donc à m’emmerder ferme.
C’est cela oui… vu l’entrée en matière j’ai plutôt cru me trouver en présence d’un groupe de black (ce qu’ils étaient à l’origine) qu’à un groupe de métal atmo. Quoiqu’il en soit les portugais et leur chanteur, clone quasi parfait de notre Dick Rivers national, ont mis la barre très haut en servant des morceaux d’une très grande puissance tant au niveau de la composition que de l’interprétation (dieu que le son était fort). Compos bien construites et rentre dedans, batteur surpuissant (limite trop vu le niveau du volume) et guitares acérées avec par moment quelques envolées au clavier. Bref un gros set dont le seul point faible aurait été qu’il n’a fait que baisser en intensité, Moonspell ayant choisit d’attaquer fort pour finir par des chansons plus calmes, ce qui a eu pour effet de me désintéresser au fur et à mesure de la progression du show. Dommage mais je ne vais pas non plus cracher dans la soupe, ce fut pour moi l’agréable surprise de la soirée.

On finit enfin avec la tête d’affiche : Lacuna Coil. Et là… non c’est pas le drame, c’est l’ennui. Je n’ai pas du tout accroché au rock atmo des transalpins. Difficile en effet de parler de métal même si il y a quelques moments bien ‘musclés’ – non pas le groupe pfff… C’est pas bientôt fini de dire n’importe quoi ?
Hum bref, le duo de chanteurs (une charmante demoiselle et son homologue masculin chevelu à la gestuelle de rappeur du Bronx) alternent passages mélos très travaillés et passages où c’est la cage thoracique qui fait le gros du boulot. Les 2 sont accompagnés par des zickos maîtrisant parfaitement leur sujet et avec un look… raaaaaaaaaah le bassiste (message perso : chérie je veux des fringues comme ça). Tout le monde s’éclate, ça se voit, le groupe remercie chaleureusement un public qui le lui rend bien – même si on est loin des hystériques vu lors du concert de Within Temptation – l’interprétation est nickel (sauf un pain malencontreux sur le dernier titre) mais de mon côté ben… j’accroche pas. Malgré une diversité évidente dans les titres, chantés tantôt en anglais tantôt en italien, des compos bien construites et interprétées et un chant franchement excellent, ce n’est définitivement pas mon style. Je ne peux cependant que reconnaître la qualité du groupe et de son répertoire, là y’a vraiment rien à dire.

J’en vois déjà monter sur leurs grands chevaux et qui vont dire que j’ai la dent dur quand ça ne braille pas et que y’a pas un mur de double. Je suis certes plus critique mais quand j’accroche pas je le dis et ce soir, je n’ai pas vraiment accroché à ce que j’ai vu. Pourquoi y aller alors ? Ben pour découvrir et justement voir si j’accroche. Quoiqu’il en soit, même si tout ne m’a pas plu, j’ai quand même passer un bon moment et découvert qu’il y a autre chose que la Suède et les USA dans le monde musicale… *humour quoi merde*
Ha oui, le résultat du derby continental : Europe du Sud vainqueur par K.O. au premier round. Le set de Moonspell aura suffit à lui seul à allonger les prestations des 2 ouvreurs venus du Nord.
Quant au set de Lacuna, on va dire que c’est du bonus 🙂 Bah oui elle est pas mal la chanteuse…