Annoncée et vendue comme la tournée d’adieux des maîtres de l’indus, le C U La Tour de Ministry a fait le plein à peu près partout et ce n’est pas cette seconde date parisienne plutôt bien pleines qui me fera mentir.


En guise d’apéro on nous servira The Last Supper et My Uncle The Wolf, 2 groupes aux styles radicalement différents (rock limite stoner pour le premier, semblant de post hardcore tendance déstructurée pour le second). Rien à voir avec la tête d’affiche donc. Et comme pour le concert d’Emperor à Londres il y a 2 ans, j’ai eu la désagréable impression qu’on nous mettait ces 2 groupes parce qu’il fallait une première partie et surtout pas quelque chose qui puissent faire de l’ombre à la tête d’affiche – chose difficile puisque de toute façon les 2 groupes n’ont eu droit qu’à des applaudissement polis vu que la salle était toute acquise à Jourgensen et ses compères.

Des compères de Jourgensen parlons-en avant de rentrer dans le vive du sujet. Paul Raven nous ayant quitté, le basse a été confiée à Tony Campos (Static-X), pour le reste, c’est du classique avec les éternels Tommy Victor (Prong) et Sin Quirin (Revolting Cocks) aux guitares, John Bechdel (ex-Fear Factory) au clavier et Aaron Rossi (Prong) à la batterie. Du très lourd donc – aucune allusion à la corpulence de Campos hein…

C’est donc derrière un grillage digne d’un match de catch en cage que se fera tout le concert (un régal pour les photos le grillage).
Ministry attaque pied au planché avec Let’s Go. Premier constat, sur scène ça joue grave, le son est ultra puissant et si je n’ai fini pas épileptique à la fin du concert à cause des stroboscopes j’ai eu de la chance.
Jourgensen reste coller à son micro et gesticule plus ou moins à l’attention des premiers rangs (les seuls à le voir vraiment à cause du grillage) pendant que Tommy Victor court, pose et fait le singe avec le grillage. Contraste saisissant avec Jourgensen. Campos est à fond dans le truc et il assurera une prestation assez énorme, cela dit on est quand même pas si loin que ça de son registre habituel. Quirin ne se fera quant à lui remarquer que quand il sortira quelques solos ou en passant devant le grillage. Rossi assurera un set propre et carré.
Côté setlist, bien que celle-ci soit identique à celle de la veille, elle passe en revue tout le catalogue avec une préférence pour le dernier opus. Les éternelles LiesLiesLies et NWO seront aussi de la partie, de même que la surprenante reprise de Wonderful World de Louis Armstrong en guise de 2ème rappel.
Là où le bas blesse en revanche c’est au niveau de l’attitude de l’ami Al. Cette tournée, censée être la dernière du groupe avant une retraite bien méritée ne m’a pas fait une impression de tournée d’adieu mais plus d’une n-ième tournée promo pour un n-ième album. A aucun moment je n’ai ressenti le côté un peu exceptionnel de cette tournée. A moins que ça ne soit voulu.

Bon concert mais sans plus, personne n’a donné l’impression de forcer son talent même si certains ont plus donné de leur personne que d’autres.