Si Orbit Culture ne vient pas à toi, tu iras à Orbit Culture.
C’est ce que je me suis dit quand j’ai vu les dates de leur première tournée en tant que tête d’affiche. Leur dernier album étant une magistrale fessée, pas question de louper ça. Mais hélas pas une foutue date en France. Rien, nada, zéro, que tchi, peau de zob. C’est une tendance depuis quelques années, nous avons droit au mieux à une date (souvent parisienne) pour les gros groupes et pour le reste on peut se tripoter.
Il a donc fallu faire en fonction de la distance à parcourir pour envisager le déplacement. Par élimination c’est la date d’Anvers en Belgique qui a été choisit. Et par chance, c’est aussi une des seules qui n’a pas affiché complet en quelques heures et a en plus bénéficié d’un changement de salle pour une de plus grande capacité. Me voici donc parti pour 4h de route.
4 heures théoriques. J’ai testé pour vous les embouteillages sur le périphérique d’Anvers, je déconseille.
Par chance, la salle, nommée Zappa, est toute proche du périphérique et en plus il y a un parking! Pas du luxe vu ce qu’il a plu. Située entre une école et une piscine, d’une capacité d’environ 1000 personnes (nous serons 650 tout au plus), elle est idéalement située pour ne pas gêner le voisinage. A noter aussi un bar avec un choix pléthorique de bières à un tarif qui laisse rêveur quand à Paris on vous propose 33cl de Kro pour 8€.
Defects
C’est le quintet londonien de Defects qui ouvre ce soir sous la forme d’un quatuor. Pas de bassiste en vue. Pas grave, vu l’accordage de la 7 cordes du soliste, on ne l’aurait de toute façon pas entendu.
Venu défendre le premier album, Modern Error, qui sort le 24 mai prochain, ils ont tout donné. Musicalement, leur Metalcore n’a rien de vraiment original mais sur scène c’est juste « bon ». Ca joue super bien, la prestation est dynamique, chaleureuse et surtout généreuse. Ils sont contents d’être là, ça se sent, ça se voit. Ca plus des incursions dans une fosse qui a eu un peu de mal à se mettre en route et la partie était gagnée. Les quarante minutes de set sont passées toutes seules.
Orbit Culture
Ayant décider ne rien me spoiler avant le concert que ce soit sur la setlist, le setup scénique et en ne connaissant que leur dernier album Descent, j’y suis allé en mode découverte.
Ben v’la la peignée! C’est bien simple ce fut 1h20 pied au plancher! Les breaks tous les 3/4 titres étaient plus symboliques qu’autre chose. Juste de quoi autoriser Christopher à boire un coup et reprendre rapidement son souffle entre 2 tapis de double pédales. Niklas meublant rapidement avec quelques blagues dans un humour à froid typiquement scandinave.
Musicalement ce fut parfaitement en place malgré un son un peu cracra mais j’imagine que le fait d’être tout devant n’était pas avantageux sur ce point. C’est quand même dommage d’avoir une basse avec un son pareil et de ne pas l’entendre.
Strangler, Saw et Nensha sont mes découvertes du soir. Le reste de la setlist était bien mais ces 3 là… OMAGAD. Personne ne s’y est trompé. Si le pit a eu un peu de mal à se mettre en route sur Defects, pour Orbit Culture tout le monde était chaud ‘minute 0’. Wall of Death indécent, circle pit qui s’est terminé en farandole au tour d’un Richard répondant à l’appel du public pour venir faire y faire un solo, bref un joyeux foutoir extrêmement plaisant que mes lunettes paieront de leur vie. Ceci étant dit, la folie générale pendant Vulture Of The North en clôture de set valait des points.
En bref un set ultra carré envoyé par un groupe au sommet de son art. Voir Orbit Culture valait bien 9h de route et une paire de lunettes.