Peter & Co étaient de retour ce soir à Paris pour promouvoir Cynic Paradise, cinquième opus de PAIN. Ce n’est pas moi qui m’en plaindrait bien au contraire puisque c’est avec joie que je me suis engouffré dans une Loco bien pleine pour le concert de ce soir.
Avec PAIN, il y avait les finlandais de Brother Firetribe, groupe de heavy à clavier dont on se demandait bien comment il avait pu atterrir là. En voyant qu’ils ont comme guest sur leur dernier album Anette de Nightwish, cette dernière étant au aussi sur le dernier PAIN, le lien fut vite fait (ou pas en fait).
Bref BFT c’est un concentré de tous les clichés possible et imaginable pour un groupe de ce style. Le chanteur pseudo beau gosse avec sa chemise brodée, les 2 boutons du haut ouverts pour laisser voir la moquette et la chaîne, le bandana attaché à la ceinture et les poses – pied de micro en main – que ne renieraient pas les ténors du genre. Je vous épargne les sourires colgate à l’attention du premier rang. Il y avait aussi le guitariste à cheveux longs qui donnent le look métal au tout avec son ESP et qui tape tous ses solos le pied sur un retour et la guitare soigneusement posée sur le genou, le bassiste brun en marcel avec sa basse sous les bras. Bref ça m’a donné le sentiment d’un groupe de province qui joue habituellement dans des mariages et auxquels tous leurs potes ont du dire « les gars vous êtes trop bons vous devriez en faire un métier ». Oui je pourrais faire juré à la Nouvelle Star…
Cela dit, même si BFT empile les clichés comme certains enfilent les perles, je dois au moins reconnaître que leur jeu est propre et que leur set est passé à vitesse grand V. Pas ma tasse de thé loin s’en faut mais ça reste honorable.
Arrive ensuite PAIN. Il est amusant de noter de que l’arrivée chez Nuclear Blast change quelque peu la donne puisqu’il semble que l’ami Peter ait eu un peu de budget pour le stage set de sa tournée, ça change de la dernière fois.
Ca a commencé avec une petite intro filmée à l’entrée du concert avec les fans faisant la queue qui fut projeté sur 2 écrans de chaque côté de la scène. Ecrans qui servirent de support à divers visuels durant le concert – excellent idée par ailleurs. PAIN a attaqué pied au planché I’m goin In. Ensuite j’ai perdu le file mais globalement on en a eu pour notre argent. En 1h40 et 3 rappels le groupe a passé en revue tout son catalogue de hits et je ne peux que saluer le choix de certains titres. Sans parler de prise de risques, il est malgré tout des morceaux que je n’aurais pas mis dans la setlist et qui pourtant y figure comme Have A drink On Me. De même, on note qu’en général les groupes accélèrent leurs morceaux en live… et bien eux font l’inverse. Certains titres ont été joués plus lentement. Ca surprend un peu mais ce n’est pas pour autant désagréable. Ce qui surprend également c’est Peter qui chante Follow Me alors que sur le disque c’est la chouineuse de Nightwish qui s’y colle. Je me doutais bien qu’elle ne sortirait pas de nulle part comme ça pour venir chanter sur scène, cependant quand on est habitué à la version studio ça fait tout drôle.
Tous les albums sont passés en revue avec une grande majorité des titres des 4 derniers opus, seule Greed représentera le premier album lors de l’ultime rappel. Pas grave, ça tapait bien quand même ! Le petit truc amusant fut le lancement d’Eleanor Rigby que presque personne dans la salle n’a reconnu. En effet le public très « kikoo lol j’ai découvert PAIN en première partie Nightwish » (encore eux ! ca suffit maintenant !) ne devait sans doute pas avoir téléchargé ce titre là – oui je suis mauvaise langue en plus.
Son nickel, lights très sympa, Peter en forme même si avec ses 3 compères ils ont déroulé leur set sans trop forcé leur talent – en même temps le terrain était conquis d’avance je sais de quoi je parle.
Vu le prix de la place, l’investissement a été plus que rentabilisé. Certains groupes prennent bien cher pour des concerts autrement moins bons.
Ceci étant dit, j’ai qu’une hâte, qu’ils reviennent ça me manque déjà !