Bienvenue chez les glamouzes!
Oui aujourd’hui pour la première fois je me rends à un concert de glam (de mon plein gré) et en plus je vais vous raconté ça! Car entre nous, Steel Panther, c’est simplement immanquable! Ou pas… enfin on verra.
Le phénomène Steel Panther débarque pour la première fois en France et j’ai presque envie de dire « il était temps » vu le nombre de fois où ils sont passés pas loin mais sans daigner s’arrêter chez nous. Par ailleurs le terme de phénomène n’est pas non plus galvaudé tant le groupe suscite un intérêt croissant aussi bien auprès du public que dans dans un cadre qui dépasse le simple cadre du Metal tant il est de bon ton pour des artistes de tout bord d’aller pousser la chansonnette en live avec eux outre Atlantique.
Bref, nos glamouzes ne sont pas venus seuls, ils ont avec eux dans leurs valises les petits anglais de The Treatment qui sont au Hard Rock ce que les Jonas Brothers sont à la pop.
18 ans de moyenne d’âge, de bonnes tronches british, des titres bien pêchus et une bonne maîtrise des clichés Hard Rock et Glam. En gros y’a déjà du métier car le moins que l’on puisse dire, c’est que ça envoyait sec! Interprétation dynamique malgré des relances du chanteur qui tombent à plat: la faute à un public pas hyper à l’aise avec la version anglaise de la langue de Shakespeare mais sinon rien à dire. En 45 minutes, on peut dire qu’ils ont mis à peu près tout le monde d’accord.
S’en est donc suivi l’arrivée tant attendu des rock stars de la soirée pour un show assez hallucinant dans son genre. On peut parler de show autant que de concert car non seulement ça joue mais Steel Panther entretient son côté parodique par un échange continue de vannes entre Michael Starr (chant) et Satchel (guitare), Lexxi Foxxx tenant avec grâce son rôle de bassiste efféminé avec son miroir et sa bombe de laque tandis que Stix est le veau de service qui se contente de taper sur sa batterie. Starr et Satch se balancent donc vacheries sur vacheries à base de bite/couille/zob/montre nous tes nichons et je vais te sauter après le concert. Bon niveau d’anglais requis donc… quoique.
Donc entre les vannes et les nanas qui montent sur scène pour montrer leurs miches, de temps en temps, ça joue… et ça joue foutrement bien même!
Soyons clair, leur Glam Rock est à des années lumières de Dream Theater, n’empêche que c’est ultra carré et que Satch est une méchante brute à la gratte. Cet affreux jojo est capable de faire le con tout en sortant un solo que ne renierait pas Eddie Van Halen à ses grandes heures. Le clou de ses excentricités à la gratte est un solo qui fera quitter la scène à ses compères tant il dure (le show est rôdé à un point dont vous n’avez pas idées) et se voyant seul sur scène, il va se mettre debout dérrière la batterie tout en continuant de jouer. Là il se sert du kick de la batterie pour s’accompagner tout en enquillant un meddley des plus grands riffs du Metal (de Judas Priest à Maiden en passant par Black Sabbath et Metallica). Il conclue son solo à une main, toujours avec le kick et dans l’autre main une baguette avec laquelle il se fait quelques coups de cymbales, le tout juste, sans pains et cerise sur le gâteau: SANS QUE SE SOIT CHIANT.
Donc en dehors de ça, et des nanas à poils, enfin disons top less (y’avait à boire et à manger soyons franc), Steel Panther a passé en revue tout son catalogue de hits bien gras en faisant la part belle à son premier opus Feel The Steel – bien meilleur que le petit dernier Balls Out. S’enchaîneront donc Asian Hooker (avec une petite asiat’ sur scène qui bien entendu tombera le haut à la fin du morceau), Community Property, Eyes Of A Panther, Fat Girl (Thar She Blows), Eatin’ Ain’t Cheatin’, Supersonic Sex Machine, Just like Tiger Woods,. 17 Girls In A Row, Gold Digging Whore, Party All Day (Fuck All Night) et Turn Out The Lights avec tout un tas de filles faciles tout droit sorties de la fausses que l’on a fait monter sur scène et bien entendu le méga hit Death To All But Metal en guise de final. S’en suivra un petit rappel de 3 morceaux dont j’ai honteusement oublié les titres mais à la rigueur on s’en fout, tout y était pour que ça déchire! Ajoutez à cela un son épatant, quelques passages en playback sur les envolées un peu trop aiguës pour les 46 printemps de monsieur Starr et vous obtenez sans soucis un des meilleurs concerts de cette année.
Tout ça devant un Bataclan chauffer à blanc, hyper dynamique et réactif à la moindre connerie se produisant sur scène. Public glam très joueur mais aussi très con (surtout les nanas)… bon moins que des meuhmeuhs allant voir Darkthrone mais peu importe, tout ça est rester très bon enfant et à contribuer à la réussite de cette soirée.
A bien y réfléchir la comparaison avec les meuhmeuh est plutôt juste vu qu’eux aussi sont lookés à mort. D’un côté les New Rock, les cheveux longs et les frocs en cuir, de l’autre les leggings zébrés, les animaux morts sur la tête et les tiags. Le mascara est le seul point commun 😀
A noter aussi que j’ai croisé le sosie de Dave Mustaine à 17 ans! Même choukra rousse sur la tête, veste en jean et jean moulax, sans parler de sa tronche qui était un quasi copier/coller de celle de Megadave à cet âge là. L’hallu!
Vous n’y étiez pas et vous avez eu grand tort MAIS si vous allez au Hellfest, vous avez droit à une séance de rattrapage qu’ils seraient honteux de manquer.
Perso le seul bémol que je mettrais à tout ça c’est que vu le show bien rôdé avec les vannes qui fusent, pas sûr que se soit aussi marrant/intéressant quand on les revoit.