Maman, maman je peux aller à un concert ? Dis dis dis steuplé ? J’ai fais tous mes devoirs, j’ai pas explosé mon abonnement de portable et j’ai arrêté d’aller sur caramail ? Alors ? Hein ? Dis ? Bon ok si je révise mon contrôle de math aussi, je peux y aller ?
Voila plus ou moins la conversation qui a du se tenir dans moult chaumières parisiennes avant ce concert vu le public présent sous une pluie battante devant la petite salle parisienne qui accueillie ce soir les Murderd… Wednesday 13.
Bien qu’Halloween soit déjà passé depuis 15 jours, j’ai eu l’impression d’un grand vide spatio-temporel lors de cette soirée vu les déguisements de certains.
Bref ce qui nous intéresse ici c’est la musique et pas le quotient intellectuel de la fosse, c’est donc avec une certaine impatience, pour ne pas dire une impatience certaine que l’on attend les parisiens de Zuul FX sur scène. Vu que ça traîne à se mettre en place, on se renseigne et on apprend qu’un des guitaristes des Murderdo… de Wednesday 13 est resté bloquer à Londres et que son avion n’arrive à Roissy qu’à 21h ! Chez E-ND, on appelle ça « the Amen syndrom » – le guitariste en question ayant fait parti du groupe à géométrie variable Amen et se trouve donc par conséquent poursuivi par la malédiction qui touche de près ou de loin tous les gens qui ont fait parti de ce groupe. Tout ça pour dire qu’un avion qui arrive à 21h, ça fait juste pour un concert ayant un couvre feu à 23h… mais nous verrons plus loin que je n’attendrais pas le couvre feu.
Zuul FX arrive donc et envoie la purée… oui la purée car vu qui sort des enceintes il est difficile de parler de son. Basse over saturée, guitare trop faible et batterie trop en avant gâchent un peu le set du groupe. Néanmoins tout le monde s’en donne à cœur joie et le groupe enchaîne les titres avec une patate qui fait plaisir à voir. Au bout d’un moment, on en arrive même à se demander si ils ne vont pas être à cours de chansons vu la vitesse de défilement de l’ensemble.
Il est intéressant de voir les compos prometteuses sur album prendre vie sur scène. On se rend vite compte que certaines sont vraiment taillées pour ça alors que d’autres rendent nettement moins. Zuul confirme néanmoins sur scène le potentiel que l’on soupçonne sur album. Ils méritent cependant une scène d’une taille un peu plus respectable que la miniscule Boule Noire.
La suite du concert est à rire ou pleurer, c’est selon l’humeur du moment… ou à pleurer de rire aussi.
On voit donc UN roadie faire son tour du propriétaire sur la scène de la Boule Noire. Vu la taille de la scène, constater qu’il lui faut près de 35 minutes pour faire un soundcheck (gratouiller 1 corde sur 2 guitares et une basse et tapoter la caisse claire), poser 6 bouteilles d’eau, 2 crânes en plastique et 3 serviettes relève du ridicule le plus absolu. Vous me direz : on gagne du temps comme on peut. C’est alors que 2 vigiles défoncent la moitié du pit pour permettre au retardataire du jour de faire son entrée façon « star system ». Il est 21h45.
15 minutes plus tard, le grand cirque commence. Les Murderdo… Wednesday 13 fait son entrée en scène et commence son set avec 2 titres issus de son album avant de reprendre 19666 des Murderdolls ! La suite sera du même tonneau, alternant titres maisons et chansons du clone. C’est aussi insipide que « l’original » en live et la présence d’un sosie quasi parfait de Joey à la guitare n’aide pas à la différenciation des 2 groupes. Le son, bien plus élevé que pour Zuul, est d’aussi piètre qualité.
Couvre feu ou pas, je traîne ma carcasse vers la sortie au bout d’une trentaine de minutes, fatigué par le spectacle somme toute moyen et surtout archi déjà vu avec les « dolls » qui nous est proposé.
Visiblement je ne suis pas le seul dans ce cas, des parents saoulés attendent leur progéniture dans l’escalier, leurs visages affichant un sentiment de lassitude/consternation compréhensible. Cependant la dite progéniture, ne semble pas du même avis et continue de gigoter vigoureusement devant la scène. Quoiqu’il en soit, je m’en vais.
Bon maintenant que j’ai fais mes devoirs, je vais me coucher, j’ai école demain.