Je suis à cours d’idées pour les intros donc je vais faire simple.
Hellfest chapitre 16 – LEZ’GO!
Étiquette : Dark Angel
C’est l’histoire d’un festival qui voudrait cesser d’exister mais qui n’y arrive pas. Et non ce n’est pas une blague belge.
Nous continuons notre exploration estivale des documentaires sur le Thrash. après le spécial Bay Area, voici le plus généraliste et aussi plus ancien Get Thrashed.
Dire que j’ai failli passer à côté de ce fest. Prévenu le mardi que ce festival existait, j’ai manqué de m’étouffer en regardant l’affiche : Dark Fuckin’ Angel en tête d’affiche ? Avec Bloodbath, Demolition Hammer ou Vallenfyre aussi ?? Pour 40£ ?! Mais bordel, je signe de suite !
Pour sa troisième année au même endroit (comprendre de l’autre côté de la nationale), les orgas du Hellfest ont décidé d’investir non seulement dans une affiche qui, de l’aveu même des gens de Wacken, est la meilleure d’Europe cet été mais aussi dans les infrastructures afin de pérenniser le tout. D’aucun dirons que ça se « wackenise » aussi bien par la proportion que prend le fest que part un aspect mercantile qu’il devient compliquer de faire passer au second plan. Mais faut savoir ce qu’on veut: un fest underground avec 3 groupes de pécores ou un truc qui tient la route et qui fait venir du monde depuis l’Australie.
Petit point sur l’affiche donc: vendredi Iron Maiden, samedi Aerosmith et dimanche Black Sabbath. 3 noms qui sont un bon indicateur de la proportion prise par le Hellfest, indicateur également de l’état santé du Metal puisque les headliners cumulent à eux 3 près de 133 ans de carrière. De là à dire que la relève se fait attendre…
Comme je l’évoquais plus haut, il y a désormais plus d’infrastructures « en dur ». En effet, derrière la zone de pose des bracelets, se trouve une vaste zone bitumée baptisée Hell City Square à la gauche de laquelle on trouve l’Extrême Market, à droite l’accès au site, en face des boutiques (dont un tatoueur) et au fond à cette putain de passerelle des enfers, qui en plus d’être haute et raide, permet l’accès au camping.
De même sur le site lui-même, certaines portions autour des bars et des stands de Merch sont en dur (les voies de l’enfer sont pavées de bonnes intentions paraît-il *haha*). Les stands de nourritures ont été déplacés vers l’entrée afin de libérer plus de place face aux Main Stages, l’accès à la Warzone a été facilité mais comme je n’y suis pas allé… hein… bref… et enfin l’attraction principale: la grande roue! J’avais dans l’idée d’en faire un tour afin d’y faire quelques photos mais la file d’attente m’a découragé. Ha enfin dernier ajout face à la Main Stage 1: une rangée de barrière en arc de cercle au milieu du pit afin de mieux canaliser la foule par grande affluence.
Le jeudi de l’angoisse
Après une arrivée triomphale dans le parking avec du son qui va bien (non même pas honte), il est temps d’aller faire la queue pour avoir son bracelet. L’orga avait prévenu qu’elle ne donnerait l’accès au camping qu’à 14h, ce qui pour nous voulait dire 4h à brûler (littéralement) sous le soleil. Vu le peuple agglutiner devant les grilles, une ouverture anticipée eut été de bon aloi… mais non. Et ça faisait marrer tout ceux qui se trouvaient de l’autre côté des grilles (Ben Barbaud en tête) de nous voir comme des animaux en cage. Bien évidemment, à 14h02 quand la grille c’est ouverte, ce fut le boxon pour savoir qui passerait en premier. Et pendant que mes petits camardes se perdent dans la foule afin d’avoir leur bracelet, je prenais la tangente direction l’accueil presse afin de récupérer « mon précieux« . Il me semble même que j’étais le premier – pas d’attente, pas de prise de truffe, bracelet + pass photo en poche, je trace dans le camping pour retrouver la fine équipe et installer notre bordel. La première binouze est enfin débouchée à 16h30 après une installation sous un soleil de plomb et vu la météo annoncée, je suis content d’avoir un planning assez léger.
Le vendredi c’est permis
Après un réveil compliqué, direction la Main 1 pour commencer tranquilou ce Hellfest avec Crossfaith, groupe japonais chaudement recommandé par mon royal voisin de camping. Hé béh… ce fut une excellente découverte! Le mec aux samples semble possédé, le batteur en fait des kilotonnes, le chanteur saute partout et le bassiste saute aussi partout, bref ça envoie du gros. Le groupe règle déjà la journée pour ce qui est de la qualité de la prestation et du son absolument monstrueux.
Direction ensuite la Temple.
Je gardais un bon souvenir des singapouriens d’Impiety. Ce lointain concert à la Loco me restait en tête comme une bonne claque. Et effectivement j’ai repris une bonne claque mais dans le sens inverse cette fois. Son immondissime, prestation statique et bordel c’est d’un chiant de voir des mecs qui ont l’air de se faire chier sur scène. Fallait rester chez vous les gars si ça vous gonflait de venir.
Retour sur la Main pour Toxic Holocaust mais avant il faudra subir la fin de Satan. Groupe de heavy à peu près aussi satanique que Dimmu Borgir peut l’être dans ces moments les plus iveul. Non sérieusement…
Autant sur disque, Toxic Holocaust je trouve ça assez moyen, autant sur scène ça fait le taff. Bonne alternance de titres mid tempo et de choses plus nerveuses, le trio fonctionne hyper bien. Les copains m’ont dit qu’ils avaient trouvé moyen comparé aux autres fois où ils les ont vu. Soit.
On reste sur la Main pour Powerman 5000. Le son est pas mal, la setlist plutôt chiadée avec un bon enchaînement des hits passés et des morceaux du dernier album chroniqué ici il y a peu. Non en fait le truc qui pêche c’est la prestation en elle même. 2 mecs sur 5 ont l’air de se sentir concernés par ce qui se passe et encore, un des 2 à l’air d’expédié les affaires courantes. Bien sans plus.
A la trappe M.O.D. pour cause de coup de châleur (un petit 34° à l’ombre), c’est d’autant plus dommage que M.O.D. a principalement joué du S.O.D. et que selon les retours que j’ai eu c’était mortel. *muf* Ma conscience professionnelle me fera revenir pour voir Therapy?.
J’arrive devant la Main espérant choper la fin de Death Angel et c’est là que je me souviens de l’inversion avec Trivium. Death Angel est donc relégué à 1h du matin *snif*
Et en plus il faut se coller Trivium. Que dire? Ca joue, c’est rôdé, c’est carré, c’est un concert de Metal ‘ricain standard en 2014.
Au tour ensuite des irlandais de Therapy? d’arriver sur scène. Son relativement bon, groupe en forme qui a visiblement l’air content d’être là mais en passant après Trivium, forcément leur rock avait l’air un peu mollasson. Plutôt bien donc.
Direction la Temple pour… Impaled Nazarene! Je fondais de grands espoirs dans la prestation du groupe car jusqu’à présent, seul Crossfaith m’en a mis une bonne dans les gencives, le reste s’avérant bien mais sans plus. Hélas… Impaled Nazarene a réussi à faire pire qu’Impiety en terme de qualité sonore et de prestation, en effet celle-ci fut simplement cataclysmique. Ca bouge pas, il se passe rien… on dirait une répet’. Non mais non quoi!
Retour devant la Main pour Zob Rombie. Difficile d’approcher tellement la foule s’est densifiée. Je me poste donc au niveau de la barrière coupant le pit en 2. Et là… là… le soufflé s’est dégonflé aussi vite qu’il était monté. Mais non de Zeus c’est quoi ce son mou du genou? Pi si vous pouviez brancher la guitare et la basse aussi se serait pas mal. Du coup, ce côté concert de pop ça m’a gâché le plaisir parce que la setlist était simplement dantesque!!! Visez moi ça: Dragula, Superbeast, Living Dead Girl, Dead City Radio and the New Gods of Supertown, More Human Than Human, Sick Bubble-Gum, Never Gonna Stop (The Red, Red Kroovy), House of 1000 Corpses, Am I Evil? et Thunder Kiss ’65!!!
Blague à part, c’était vraiment bien, rôdé à mort mais le son gâchait un peu la fête.
Pause dînatoire au loin pendant Sepultura avec pour voisin de table un ‘ricain qui dira tout le bien qu’il pense de Chad Kroeger pendant le repas. Après cette gigantesque barre de rire, je me poste pour Maiden et je profite de la fin du set brésilien. Rien à signaler de spécial, ça joue et Kisser tient la baraque comme à son habitude.
Et la suite? Ben la classe internationale quoi! Iron Maiden les enfants! Son parfait, setlist d’anthologie, un show visuel classique mais toujours aussi efficace et puis Mr Dickinson qui met les petits plats dans les grands. Voici la setlist pour la route: Moonchild, Can I Play with Madness, The Prisoner, 2 Minutes to Midnight, Revelations, The Trooper, The Number of the Beast, Phantom of the Opera, Run to the Hills, Wasted Years, Seventh Son of a Seventh Son (avec Dickinson qui donne le score du match France – Suisse en plein milieu), Fear of the Dark, Iron Maiden, Aces High, The Evil That Men Do et Sanctuary.
Si un jour on vous pose la question de savoir la différence entre un bon groupe et un groupe exceptionnel, pour le groupe exceptionnel vous saurez quoi répondre.
Pas de photos parce que vu la foule, approcher était très très difficile et vu la distance, je vous aurais proposé de la merde donc voila. Note cette remarque vaut également pour Aerosmith et Black Sabbath.
Direction l’Altar pour voir Death. Enfin Death… ceux qui restent du moins. Et heu… pfff c’était simplement mortel. Le trio composé de Paul Masvidal, Sean Reinert et Steve DiGiorgio complété par Max Phelps en lieu et place de Chuck a simplement tout défoncé. Autant sur album je n’accroche pas du tout autant là c’était du très très haut de gamme.
La prestation sera cependant à nuancer car le changement de line-up (remplacement de Phelps par Steffen Kummerer d’Obscura) durant le concert entraînera de gros soucis techniques qui pourriront la fin du set. Sinon franchement bien.
En sortant de là, je décide d’aller jeter un oeil sur Slayer pour la forme… enfin le tribute band qui se fait appeler Slayer. Et heu… je n’ai pas reconnu le morceau que j’ai pris en cours de route tellement ça sonnait n’importe comment. S’en est suivi Mandatory Suicide dans une version correcte sans plus puis est arrivé MA CHANSON: War Ensemble. J’avoue que j’ai été pris aux tripes, quelque part entre l’envie de pleurer toutes les larmes de mon corps et une irrépressible nausée tellement c’était pathétique. Même remarque que pour Impiety, si ça vous fait chier d’être là, restez chez vous! Et Araya qui fait à peine l’effort de chanter. Je suis rentré au camping noyer mon chagrin dans l’alcool. Et pour ceux qui voudrait savoir, oui nous avions invité modération… mais il était sur répondeur.
Le samedi aussi
Tu sais que la journée va être longue et dure (pas de mauvais esprit svp) quand tu te réveilles dans ta tente, qu’il y fait déjà 30° et que t’as les paupières qui refusent de se décoller. Là-dessus tu traînes ta carcasse sur le site pour découvrir qu’on va te la foutre dans le fion parce que tu ne pourras pas bosser à cause d’une interdiction de photos sur les Main Stage (merci Aerosmith). Du coup je suis retourné bouder au camping jusqu’à ce qu’une once de courage me dicte d’aller voir Extreme.
Comme décidément il était dit quelque part que ce samedi serait vraiment long et dur (comme ma… heu…. ouais non rien), j’arrive pour la fin de We Came As Romans. Des groupes de Metalcore, j’en ai vu un paquet, mais des nases comme celui-là c’est la première fois. Non vraiment.
S’en suit donc Extreme et… pfff en fait j’ai même pas envie d’en parler. Je suis reparti au camping tellement c’était dramatique.
Après avoir repris des forces (comprendre que j’ai fait la sieste comme un gros sac), retour sur la Main pour Hatebreed. Hatebreed qui nous a fait une Trivium: carré, pro, énergique mais absolument sans surprise.
Ce bon Dan Lilker prenant sa retraite à la fin de l’année, je me suis dit qu’il serait de ton ton d’aller voir Brutal Truth. Et de vous à moi, ce fut la première bonne chose de la journée. Un peu de grind de qualité pour se nettoyer les esgourdes était définitivement nécessaire. Certes ce ne fut pas le concert le plus mémorable du groupe mais punaise que c’était bienvenue par cette très chaude journée (un petit 37°).
Etant donné le début de journée, il était écrit quelque part que je souffrirais jusqu’au bout en ce samedi. Hier je dînais devant Sepultura, ce soir sera devant Soulfly. Et je vais me paraphraser une fois de plus mais Soulfly nous a fait une Slayer. D’un chiant absolu, ce groupe n’a aucune âme, même les bons titres sont massacrés. Le coupable? Maxou pardi! Avant il tenait la casbah au charisme, maintenant… le groupe vit simplement de « sa légende ». Max n’a plus de coffre, n’a plus de charisme, n’a plus d’inspiration et ça se voit. Pourtant la setlist était plutôt pas mal mais quel gâchis.
Heureusement, après il y avait Deep Purple. Inutile de dire que là, on passe du ghetto au 5 étoiles luxe avec les putes et le seau de coke. Prestation hyper sobre mais redoutable d’efficacité, son aussi propre que puissant, la très grande classe. D’aucuns leur reprocheront leur manque de communication et les solos de claviers à rallonge… moi je retiendrais juste tout ce putain de pré en train de chanter « Smoke On The Water » d’une seule voix et le petit frisson d’émotion que j’ai ressenti à ce moment là. Vous savez ce petit truc qui vous dit que vous vivez quelque chose d’unique. Quel pied!
Je parlais de 5 étoiles luxe avec putes et coke, Aerosmith ça ils connaissent, avec tout ce qu’ils se sont mis dans le cornet, ils auraient pu nous faire un petit concert pourri mais c’est mal les connaître.
On pourra toujours ergoter à l’infini sur la setlist qui selon certains manquait de hits (allo? non mais allo?) mais globalement, la seule chose que je peux leur reprocher c’est d’avoir proposer un show auquel il manquait la petite étincelle qui différencie le très bon concert du concert d’anthologie – quelque chose comme ce qu’Iron Maiden avait pu proposer la veille. Non franchement c’était super.
Ensuite, première et unique incursion dans la Valley pour voir notre bon Philou et ses The Illegals. Je parlais du manque de charisme de Cavalera tout à l’heure, Phil c’est tout l’inverse, le mec n’est pas encore sur scène que le public est déjà en feu rien que de le savoir qu’il est en backstage. Ha pi lui il a de la voix aussi.
Côté prestation, si le son était crade comme c’est pas permis, la setlist était calibrée pour ne pas rebuter ceux qui n’ont pas aimé le dernier opus sorti par Anselmo. 13 titres, 6 reprises (3 de Pantera, 3 de Superjoint Ritual). Bien sans plus.
Direction le chapiteau d’en face et l’Altar pour Carcass. Vu le monde, c’est peu de dire qu’ils étaient attendu et le Carcass que j’ai vu ce soir n’avait rien à voir avec le Carcass fraîchement reformé d’il y a quelques années. Étonnamment, maintenant qu’il n’y a plus Michael Amott, c’est vachement mieux. Punaise cette entrée en matière sur Buried Dreams c’était quelque chose… le reste aussi d’ailleurs. De grands moments de joie sur Reek Of Putrefaction et Corporal Jigsaw Quandary. J’y retournerais avec plaisir.
Ha et j’oubliais les vannes de Jeff Walker à destination d’Avenged Sevenfold qui jouait en même temps sur la Main. Dire qu’il ne les aime pas est un euphémisme.
Comme vous l’aurez constaté, la fin de journée a donc été bien meilleure que le début. Et c’est tant mieux parce que j’étais colère et à 2 doigts de me tirer du fest tellement je l’avais mauvaise.
Modération n’a toujours pas donné signe de vie.
Le dimanche on s’emmanche
La blague du jour.
Comme je l’évoquais juste avant, modération nous a encore fait faux bon samedi soir. Nos copains d’Azziard jouant le dimanche matin à 10h30 (sérieux c’est pas une heure pour jouer en fest), tout le monde s’est couché plein de bonne résolution genre « ouais on ira ». Sauf que bibi est le seul à y être aller, d’un autre côté vu les têtes de fion que j’ai trouvé en revenant… bref Azziard donc. C’est devant une petite foule qu’ils ont attaqué avec un bon petit son et ont offert une prestation solide qui mériterait cependant un peu plus de dynamisme. A voir les gens entrer sous le chapiteau durant le set et rester pour regarder, on peut aisément dire que le contrat est rempli pour eux.
N’ayant rien de prévu avant Alter Bridge mais trouvant le temps long, je quitte le camping pour me balader un peu et je tombe sur la fin du set de Seether. La seule chose qui m’est venue à l’esprit est: mais quelle est cette abomination?
Et en parlant d’abomination, j’ai également assister au set d’Angra en attendant Miles Kennedy & co. Pfff sérieusement? Angra ou en italique c’est de la merde! Renvoyez les au Brésil et qu’ils y restent!
Alter Bridge donc. Plutôt bien même si pas convaincu par la setlist. Côté son, c’était nickel, Miles Kennedy fut égal à lui même et j’ai plutôt été impressionné par Mark Tremonti qui chante aussi bien qu’il schredde. Pour le reste, vu que je préfère quand ça remue un peu, la fin du set m’a moins convenu.
Les pompiers ont eu la riche idée de venir arroser le public à la lance à incendie durant le set d’Alter Bridge. J’en ai presque regretté qu’ils n’aient pas fait ça avant. Le plus marrant est que pendant que les 2 gars s’amusaient avec leur lance, les gradés profitaient d’être au pied de la scène pour prendre des photos du concert.
Chaque sortie d’Annihilator est plus dramatique que la précédente et celle-ci n’a pas fait exception à la règle. C’est mou, prévisible et le groupe ne s’aide pas dans ses choix de setlist. Jeff Waters non plus avec ses coupes de cheveux. Next.
Dark Angel c’était pour moi la curiosité du jour. Ce groupe de Thrash légendaire aura pourtant peiné à me convaincre. Déjà l’attitude de Ron Rinehart est pour le moins déconcertante, un coup à fond dans son chant, un coup à avoir l’air ailleurs. Ensuite le son a fait des siennes, parfois sublimes parfois cafouilli bazar. Pour le reste, y’a pas à tortiller du boule, ça joue et ça envoie des rondins tout du long. Big up à maitre Hoglan aux fûts qui a tout atomisé.
Faire jouer Behemoth en plein jour relève de l’hérésie mais bon, c’était ça ou pas de Behemoth…
C’était grand, c’était gros, c’était puissant, c’était comme… ouais j’ai déjà du la faire celle-là donc oui Behemoth c’était comme d’hab’: mortel. Son énorme, prestation en mode patator et la setlist… Jésus, Marie, Joseph (je dis ça histoire d’être le ton hein). Pour moi, la setlist est bonne quand il y a au moins 3 des chansons qui suivent: Conquer All, As Above So Below, Slave Shall Serve, Chant For Ezchaton 2000 et Christians To The Lions. Là elles y étaient toutes!
Et comme dirait Nergal: « We fucking love you! Hail Satan! » Wait, WHUT?
C’est pendant le dîner que je me rappelle que Soundgarden est de la fête. Je me décide donc à donner une seconde chance au groupe après sa prestation pathétique du Zénith.
La prochaine fois que j’ai une idée de ce genre, rendez moi service et retenez moi. J’arrive en plein milieu de Jesus Christ Pose que je n’ai reconnu que parce que Cornell a marmonné le titre, le reste fut du même tonneau qu’au Zénith. Un Ben Shepherd pas vraiment concerné qui fait des doigts au public, Kim Thayil qui pose et Cornell en mode beau gosse. Reste Matt Cameron au fond qui fait ce qu’il a à faire. Nase.
La suite du retour de la revanche d’Emperor qui fête cette année les 20 ans de la sortie d’In The Nightside Eclipse. La tournée de 3 concerts exceptionnels avec le line-up d’époque (moins Mortiis) s’est transformée en 7 concerts. Il n’est un secret pour personne qu’Emperor est une belle ca$h machine. De même qu’il n’est un secret pour personne qu’Emperor est une redoutable bête de scène. La setlist, je crois qu’il est inutile d’en parler. Le reste en revanche mérite un peu plus d’attention. Déjà le retour de Faust à la batterie. Le garçon propose un jeu un peu plus « humain » que celui de Trym, on sent les blasts un peu moins régulier tout comme les attaques de toms bref on est loin du kit triggé à l’infini de son successeur. C’est moins mécanique et ça donne un son plus adapté aux titres joués ce soir là. Ensuite Ihsahn, le hipster du Black avec son catogan et ses petites lunettes. Un des fondateurs du genre qui vient jouer son album culte avec ce look… quel magnifique bras d’honneur à tous les pseudos trves meumeuh peinturlurés avec leurs cuirs et leurs cartouchières. Mouahaha c’est qui le patron? C’est qui? Quant aux 2 autres, Samoth et Setchdaemon, ils furent égaux à eux même.
Globalement la prestation fut à la hauteur de l’événement bien que je garde un meilleur souvenir de leur sortie teutonne du Wacken 2006.
Je ferais un rapide passage devant Soilwork, oui rapide car on m’a payé des coups et comme je suis un être faible… ‘fin bref. Soilwork montrait beaucoup d’envie mais allez savoir pourquoi je n’ai pas accroché plus que ça.
Et pour finir ce Hellfest 2014, Black Sabbath ou le retour du grand-père Simpson sur scène. Oui Ozzy me fait toujours cet effet là mais passons. Cet ersatz de Black Sabbath a peiné à me convaincre (oui ersatz car sans Bill Ward ce n’est pas Black Sabbath). Rien à dire sur la setlist, rien à dire sur Tony Iommi – classe et sobre, rien à dire sur Geezer Butler – pareil que Iommi, rien à dire sur Tommy Cluffetos – aussi extravagant qu’efficace mais qui n’a pas le touché de Ward. Non en fait le chant ultra méga archi faux d’Ozzy aura suffit à m’empêcher rentrer dans le truc. De plus je n’ai pas eu le petit déclic que j’ai pu avoir pendant Maiden ou Deep Purple quand les classiques ont été interprété. Final en eau de boudin donc.
Modération n’ayant pas répondu à notre invitation, c’est la dernière fois qu’on lui propose de venir. Salow.
See you next year?
Je suis à peu près convaincu de 2 choses concernant le Hellfest 2015:
– l’affiche ne pourra jamais égaler celle de cette année
– il y aura forcément moins de monde
Donc j’ai envie de vous dire que malgré les micros couacs de cette année, il y a 50% de chance pour que l’an prochain je retourne faire le fou fou avec les copains de la campagne nantaise d’autant qu’on murmure déjà la présence de Tool et que perso j’aimerais bien Body Count, Kalmah, Dehtklok et Tenacious D.
Concernant cette édition 2014, j’ai vu de bons concerts mais rien qui me laisse sur mon séant. Reste cette ambiance incroyable chez tout le monde: bénévoles, sécu, police, pompiers et festivaliers – j’ai rarement eu droit à autant de coup gratos. En fait il n’y a que chez les photographes que le climat est nauséabond mais c’est une autre histoire. Bref, un bien beau week-end dans tous les sens du terme.